On nous avait promis sur diverses sources virtuelles la visite (plus ou moins amicale) du Guide Suprême Dieudonné en personne, des nationaux et socialistes de Thömas Werlet, de membres d’Egalité et Réconciliation et de lanceurs, d’« enfileurs » et de « glisseurs » de « quenelles »[1] divers et variés lors de la conférence d’hier soir sur La Galaxie Dieudonné .
Présents lors de cette réunion afin d’assister à ce fabuleux spectacle, nous avons été fort déçus : pas l’ombre d’un seul de ces joyeux loustics, ni dans la salle, ni dans le tout le quartier Saint-Blaise où se trouve la rue des Vignoles. Où étaient donc les « quenelles de 200 » et les « quenelles de 250 » promises ? Incompréhensiblement, les obus de la Grosse Bertha n’ont pas sifflé ce soir et c’est donc tout ce qu’il y a de plus sereinement au monde que nous avons pu assister à la conférence de Michel Briganti, qui a à plusieurs reprises plaisanté sur le sujet.
On a pu tout lire sur le site d’Egalité et réconciliation au sujet des organisateurs de cette conférence : que la CNT auraient les mêmes financeurs que le CNT libyen (on vous laisse deviner lesquels…), qu’il s’agirait d’une organisation « sioniste » – voire « sionarde » – dont le symbole – « qui en dit long sur leur personnalité et leur combat » – serait un « chat du rabbin satanique », tantôt « possédé », tantôt « crasseux et apeuré », tantôt « prêt à bondir » sur les glorieux combattants de la Sainte Quenelle.
Désolés de vous décevoir, chers lanceurs, « enfileurs » et « glisseurs » de « quenelles », mais la conférence de Michel Briganti qui a eu lieu hier soir n’était pas organisée par le CNT Lybien ni par notre modeste Collectif Conspis hors de nos vi[ll]les – comme cela était également supposé dans de nombreux commentaires sur les forums d’Egalité et Réconciliation -, mais par La CNT ou Confédération nationale du Travail, un syndicat de tendance anarcho-syndicaliste ou syndicaliste révolutionnaire, internationaliste, anticapitaliste et antifasciste qui a été crée en France en décembre 1946 par des réfugiés politiques espagnols de la guerre d’Espagne [2] qui fuyaient le franquisme, et dont certains des membres fondateurs ont participé à la Résistance et même à la libération de Paris.
Un conseil d’ami-e-s avant de jouer les vantards : retournez à vos livres de cuisine et d’histoire.
[1] « Quenelle » est un mot abondamment employé par Dieudonné et ses partisans en des sens variés qu’il n’est pas toujours aisé de définir, le plus courant étant celui de « vanne » ou de « vérité » (Dieudonné prétendant révéler des « vérités » par l’« humour »). Il semble cependant qu’« enfiler une quenelle » ait un rapport avec un objet phallique quelconque. Enfin, il s’agit d’une récompense attribuée par Dieudonné à ses amis les plus « subversifs ».
[2] Voir ici pour les lanceurs de quenelles peu férus d’histoire : http://www.cnt-f.org/spip.php?article12
Ping : Rue des Vignoles, des “quenelles” tirées à blanc ? « contresubversion
Merci pour l’information elle est visible ici.
http://syrianfacts.wordpress.com/2011/10/03/soral-le-nouveau-bhl/
à voir sur youtube » soral le nouveau bhl »
ou quand soral se fout de la gueule du monde, décortiqué par syrianfact
bonjour je viens de tomber par hasard sur votre blog et je trouve votre article vraiment très bien je vous remercie d’avoir partager tout cela avec nous
Le forum classe contre classe vous a mis dans ses sujets a la section lien avec pour nom de fil
Nebuleuse conspirationiste
http://www.classecontreclasse.org/viewtopic.php?f=11&t=12108&sid=bbeca631e98d2fc285e93f85870d1985
Pour Rioufol, Taguieff et compagnie, ils ont déjà bien été allumés par la critique des médias et ses différents avatars. Et nous sommes tout à fait d’accord pour dire que ce ne sont pas des amis. Nous avons choisi de nous attaquer en priorité à ceux qu’on croise dans les manifs, aux faux-amis et autres confusionnistes qui font peut-être plus de mal dans nos milieux que les éditocrates sus-nommés qui eux sont assez largement perçus et connus comme des ennemis de classe. Concernant Taguieff, il arrive que des camarades s’égarent à le citer sans réserves dans des dossiers par ailleurs excellents sur le conspirationnisme. Cela a été le cas d’Alternative libetrtaire. Un autre membre de l’orga, suite à ça, à fait cette réponse, publiée dans le journal, et qui a le mérite de clarifier les choses : http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article3394
Savoir nommer l’ennemi et distinguer l’ennemi quand il se cache sous les oripaux du faux-ami n’est pas à nos yeux « travailler pour l’adversaire » mais au contraire contribuer à terme à renforcer notre camp. En effet, l’adversaire, éditocrate ou non, est bien content quand il peut jouer d’un confusionnisme bien réel pour nous taper dessus sans faire dans la nuance. Par exemple : Philippe Val a beau jeu de dire que les antisionistes sont des antisémites quand les antisémites sont si largement tolérés dans les manifs et autres pétitions de soutien au peuple palestinien (phénomène d’ailleurs assez parisien). Dès lors, il faudrait couper l’herbe sous le pied de Philippe Val en assumant, effectivement, de faire le ménage : nous espérons y contribuer, à notre modeste mesure.
Enfin, nous ne sommes pas des « anticonspirationnistes professionnels » mais avant tout des militant-e-s anticapitalistes, antifascistes, chômeur-euse-s, mal-logé-es , RSastes, précaires, syndicalistes qui en sont venu-e-s à s’intéresser au conspirationnisme à force de voir ces thèses polluer nos luttes. Nous ne sommes pas non plus retranchés derrière nos claviers, et il vous arrive même de croiser certain-e-s d’entre nous sur le terrain et dans certains prétoires où on juge des sans-papiers qui ont mis le feu à leur prison !
quenelle c’est pour éviter les procès. Quand t’entends quenelle dans la bouche d’un Dieudonné et autres idiots utiles, il faut comprendre « nique les Juifs », « les Juifs je les encule », « les Juifs sont des enculés » ou encore « les Juifs nous enculent »…je m’excuser d’être crû mais il me semble qu’il faut dire et nommer les choses pour les combattre. Donc à chaque fois qu’un de ces cons lâchent un « quenelle », il est prouvé l’impuissance et l’aspect contre-productif de l’arsenal antiraciste puisqu’il nous faut combattre une « pensée » qui ne dit pas son nom, qui procède par sous-entendu. C’est le retour de la « jouissance du sous-entendu » lepéniste.
En l’espèce cela ne fonctionne pas autrement que « révisionnisme » pour négationnisme, « solution finale » extermination, « reconduite à la frontière » expulsion, « notre-laïcité-et-liberté-d’expression » le droit de vomir sur les arabes sous le masque de la critique anti-religieuse.
On s’interrogera de même sur « de quoi conspis hors de nos vies est-il le nom ? », « de quoi l’anticonsirationnisme est-il le nom ? »…en effet, il est tout de même troublant que les anticonspirationnistes professionnels ne s’en prennent jamais au conspirationnisme mainstream des Rioufol, Taguieff et autres éditocrates…Il est normal et sain de vouloir de balayer devant sa porte. Mais enfin se réduire à cela ce n’est rien de moins que travailler pour l’adversaire. Diviser pour régner !
http://internetdown.org/claudeguillon/article.php3?id_article=256
« quenelle » glissée à ses copains d’E&R alors ? Quel humoriste ce Dieudonné finalement ! 🙂
Ca fanfaronne, mais en réalité ça ne va pas au mieux dans la Galaxie.
Si l’on en croit les commentaires sur le site d’E&R, le soutien de Dieudo à l’ouverture du procès Carlos a fait du mal même parmi les fans. La mob a en tout cas fait un gros flop, pas grand monde à part les ex à Kemi Seba:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/11/07/au-premier-jour-de-son-proces-le-tour-de-chauffe-du-revolutionnaire-carlos_1600244_3224.html
Même type de problème au moment des commémorations du 17 octobre 1961. E&R avait mis en avant un texte sur le roman national algérien qui reprenait tout de go la thèse selon laquelle, ce soir là, il ne se serait rien passé ou presque. Et forcément ça avait tiqué chez certains…
Pas évident la « réconciliation nationale »… Y a peut-être à creuser, là.
Dieudonné avait-il prévu de faire un squètche à cette occasion histoire de « glisser ses quenelles » ? Ben non. Manifestement barricadé dans son bunker creusé à 30 mètres de profondeur sous son théâtre de la main d’or, l’humoriste s’est dégonflé.
C’est dommage, on aurait bien pu se marrer ! 🙂
Yann.