« Brigades de La Dissidence » ou camouflage socio-démocrate pour fascistes en herbe

Retour sur le groupe La Dissidence, que nous évoquions il y a quelques jours, avec la parution sur Indymedia Nantes d’un article d’analyse du programme et des pratiques de ce groupe, article que nous reproduisons ci-dessous. Rappelons que ce groupuscule, très actif en ce moment, a pour ambition de phagocyter les mouvements sociaux pour y promouvoir ses idées réactionnaires et la personne de son leader. Comme expliqué dans l’article ci-dessous, un petit tour sur les forums du groupe suffit à le définir comme d’extrême droite et conspirationniste. Un seul exemple : la liste des invités présumés à d’hypothétiques « Assises de la Dissidence », où hormis quelques personnalités insoupçonnables d’accointances douteuses (pour donner le change), c’est l’ensemble de la fachosphère et de la conspisphère qui est visé [1].

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Petite critique libertaire de ce nouveau mouvement pseudo-révolutionnaire et de leur idéal national-républicain merdique. Il serait facile de faire beaucoup plus court, tellement la nature de ce mouvement saute aux yeux et tellement le fossé entre la liberté et leur réalité nous apparaît bien avant la lecture de fond. Nous décidons pourtant d’en faire la critique de A à Z, sur le fond, sur la forme et sur les méthodes, pour faire en sorte de tuer dans l’œuf ce sursaut fascisant. Quelques considérations générales pour commencer :

– De tout temps les démocrates de tout bord ont fait en sorte d’apporter une définition extrême et réductrice du fascisme. Pour la même raison qu’on montre la gamelle du chien à un malheureux pour lui prouver qu’il a de la chance, l’intérêt même de la social-démocratie (d’autant plus quand elle se veut nationaliste) est de réduire le fascisme aux seuls SS et chemises noires. Nous affirmons qu’il n’y a aucune différence entre l’oppression d’un seul individu sur la société entière, et l’oppression de la société entière sur elle-même, puisqu’il s’agit dans tous les cas de normes, d’oppression, et de chemin tout droit tracé. Parler de liberté dans ce contexte est un non-sens. Nous ne voulons pas aménager l’Etat, nous voulons le détruire, à cause de sa nature même. Nous ne voulons pas de « vraie démocratie républicaine », nous voulons supprimer le pouvoir, y compris celui du peuple.

– Il apparaît évident à la lecture de leurs débats qu’une bonne moitié des « volontaires de la Dissidence » n’a même pas conscience de s’être fait endoctriné, et surtout de la raison de cet endoctrinement, tellement les positions sont hétéroclites sur les sujets, voire même s’opposent. Cette position est claire : « On veut la liberté, on est prêts à manger de la merde pour ça et en faire manger aux autres, on verra après. » Pour cette raison cette critique ne touche pas les personnes mais plutôt le mouvement en lui-même, à part peut-être son autoproclamée tête pensante qui, soit par avidité de pouvoir soit par besoin de reconnaissance a ce besoin compulsif de fourrer son nom au bas de chaque texte.

– Il est assez inutile de se revendiquer apolitique, tout du moins de catégoriser le mouvement comme tel, lorsque la quasi-totalité des liens, des contacts, des affluences se revendiquent eux-mêmes d’extrême-droite ou peuvent y être affiliés très facilement. C’est d’autant plus ridicule lorsque l’on peut lire des choses comme « c’est de la faute des franc-maçons et des gauchistes » (et pourquoi pas des juifs et des extra-terrestres ?) ou des éloges à n’en plus finir sur Egalité & Réconciliation. Le nationalisme est par nature d’extrême-droite, c’est un fait. De même, l’argument qui voudrait mettre fin au clivage gauche/droite (argument politicard si il en est), et qui tente de limiter les clivages de la société aux seules positions bureaucrates gauche et droite tient difficilement la route quand la critique du mouvement est énoncée par des militants anti-parlementaristes, donc par définition ni de gauche ni de droite. Ce mouvement passe très largement à côté du seul vrai clivage de notre société, oppresseur/opprimé, au point de révéler leur manque de connaissance du terrain et du quotidien de la classe dirigée. La République est clairement un oppresseur. Nous sommes clairement dans la défense des opprimés.

La première chose qui frappe c’est le vocabulaire employé. On aura beau nous opposer que « Rejoignez les Brigades de la Dissidence !» est un terme tout a fait neutre et démocratique, nous y reniflons comme un soupçon d’air fascisant. Parce qu’on ferait difficilement mieux comme nom de police politique. Parce que ça sonne comme une campagne de propagande façon « We need you ! » (quelle ironie quand les Etats-Unis sont vus comme la bête noire à abattre). Sans parler de cette autoproclamée Dissidence qui se veut être l’avant-garde du renouveau républicain. Il y a également ce fameux « 50 propositions pour relever la France », sous-entendu actuellement à genoux, qui doit retrouver sa grandeur d’antan (amen). La plupart ne se sont pas rendus compte en en discutant qu’il ne s’agissait plus de propositions, mais d’un idéal à imposer à la totalité de la population (mais seulement française, faut pas abuser non plus). La plupart n’ont pas cherché à comprendre ce que « relever » signifie. La plupart n’ont même pas réfléchit sur la nature même de « la France », sur ce que ça signifie, sur ce que ça implique. Pour notre part nous n’y voyons que frontières fictives créées par le pouvoir et les guerres, qu’obligations, que devoir, que catégorisation de gens qui peut-être ne veulent pas être catégorisés. Que nausée en somme. Il est tellement illusoire de parler de « Dissidence Française » quand le chaos capitaliste touche la totalité de l’Humanité. Illusoire ou fascisant.

On sert les dents et on lit le texte, enfin plutôt leur Bible. Celle qu’ils veulent voir devenir la Sainte Parole de tout un peuple. Nous passerons rapidement sur nos accords d’analyse tant nos solutions divergent. De la même manière qu’un raciste écolo représente une idéologie à abattre, l’anticapitalisme apparent ne nous empêchera pas d’affronter le flot de vomit qui suit. Les ennemis de nos ennemis ne sont pas nos amis.

Le mirage anticapitaliste

Il est vain et trompeur de considérer le capitalisme uniquement financier. Allez savoir, après tout, ce sont sûrement les franc-maçons qui manipulent l’économie (sic). Pire que ça, cela dénote une méconnaissance totale de la manière dont fonctionne notre système bien au-delà d’éventuelles confréries relevant sans doute d’avantage du fantasme que de la réalité. Petit cours d’économie. Tout individu sur cette planète possède actuellement le droit universellement reconnu de s’approprier des ressources et des espaces, qui pourtant n’appartiennent à personne. Une fois ces modes de productions répartis entre quelques mains, reste à ceux qui ne possèdent rien leur unique force de travail. Cependant, comme il serait trop simple de travailler uniquement pour les besoins essentiels, on créé l’envie et la société de consommation. Partout où il n’y pas d’envie encore créée il y a un marché potentiel. Si vous n’avez envie de rien, ils créeront l’envie. On créé alors des métiers spécialisés dans le développement de l’envie, d’autres dans les études de l’envie. Tous ces gens n’ont évidemment, eux aussi que leur force de travail à vendre puisqu’ils ne possèdent pas de ressources. Ils deviennent cependant acteurs de ce cercle vicieux soit pas nécessité soit par appât du gain, gain qui permettra d’obtenir divers biens inutiles dans cette sacro-sainte société de consommation. Evidemment, tout le monde n’a pas accès à tout cela. Il nous tient à cœur de préciser que quand bien même ce serait le cas, nous aurions autant la nausée au vu de l’exploitation réciproque généralisée. Le monde financier se greffe sur ce joyeux bordel ambiant et commence à spéculer avec l’argent qu’il ne possède pas. C’est la partie visible de l’iceberg. Si le monde financier a son rôle dans la crise économique actuelle, les exploités l’étaient déjà bien avant que nos activistes en herbes ne décident que le capital était mal géré.

Notre avant-garde éclairée nous propose donc de taxer ce monde financier et de réaliser moult bidouille qui ne font que renforcer la monnaie alors que le vrai souci se situe au niveau des rapports marchands. Pas de la façon dont ils sont réalisés, du simple fait qu’ils existent. La critique et les solutions sont partielles, superficielles. Du simple rafistolage à des années lumières de toute critique des rapports infligés à l’être humain (du moins à ceux qui n’en veulent pas). A aucun moment la nature même du salariat n’est remit en cause. A aucun moment la marchandisation de nos vies et de notre force de travail n’est critiquée. Notons tout de même l’initiative proposant aux travailleurs de devenir propriétaire de leur entreprise et ainsi participer à leur propre exploitation. La Dissidence n’a sur ce sujet pas grand-chose à envier aux mouvements alter-mondialistes pseudo-anticapitalistes qui n’ont qu’un mot à la bouche (taxe), ce qui permet de réguler les conséquences visibles du capitalisme pour mieux le pérenniser. Le capitalisme est malade, qu’il crève, et le monde de merde qui va avec. Un monde basé sur l’exploitation, la domination et le pouvoir.

Vers une société neo-fasciste

En lisant un peu plus loin que les quelques propositions destinées à faire plaisir aux éventuels bobos adeptes de la secte, on peut lire dans cette deuxième partie quelques douces injonctions :

« Moraliser la société ». Quelle morale ? Vraisemblablement celle où être homosexuel sera considéré comme être socialement déviant (sic) pour ne pas dire aliéné. De ce point précis s’est dégagé un débat des plus gerbants, avec là encore des positions totalement opposées de la plus bien-pensante (« la pornographie c’est pas très très bien quoi… ») à la plus dégueulasse (« la prostitution est une liberté comme les autres »). Il est vrai que le fait de vendre son corps relève forcément d’un libre choix allant dans le sens de l’épanouissement de l’individu (non, la prostitution ne touche pas que les femmes)… La bêtise humaine n’a décidemment plus de limite. Nous invitons chaleureusement ces derniers à se lancer à la recherche de culture et de savoir social, et accessoirement d’un encéphale au rabais. Cela dénote tout de même une chose : le cantonnement à rappeler sans cesse la définition de « dissidence » sans se soucier ni de ce que véhicule le mouvement, ni du fait qu’il puisse ou non être défini comme tel.

Mais peut-être que nos « dissidents » sont plus occupés à réfléchir au sujet du retour des coups de règles sur les doigts, à la sacralisation de l’enseignement, le faisant reculer d’un bon siècle. Qu’elle sera belle l’école de la discipline où l’on formate de bon petits « citoyens » prêts à défendre corps et âme cette superbe liberté républicaine. Qu’il sera beau l’enseignement supérieur qui préparera au mieux nos con-citoyens à devenir de bons petits travailleurs à la solde du capital. Vous avez dit « changement » ?

Il serait difficile d’exprimer la haine qui surgit soudain en lisant ces quelques propositions, notamment la suivante. Il serait évidemment trop leur demander de savoir en quoi un individu qui n’a demandé ni d’Etat-nation, ni de république liberticide, ni de société de domination, et les rejette même en bloc, aurait quelque devoir que ce soit envers qui que ce soit, en particulier envers l’Etat. Non contents de bénéficier actuellement d’une journée de formatage républico-militariste imposée à tous les jeunes, nos nostalgiques de la patrie entendent les éduquer par l’intermédiaire de la réinstauration du service militaire. Qu’ils prennent garde à ce que le peuple apprennent à se servir des armes si ça leur chante. Nous pensons simplement qu’ils pourraient bien le regretter.

Vient ensuite la petite proposition réactionnaire subtilement introduite qui voudrait placer la femme au centre de l’éducation. « La mère au foyer », en fait, pour mieux faire passer la pilulle. Nous ne perdons pas espoir qu’après le statut spécial pour Madame viendra le cadeau de Noël. Au choix, aspirateur ou planche à repasser. Rien de surprenant cependant, après normalisation et hiérarchisation de la sexualité, de lire ici ou là quelques phrases bien senties de différenciation des genres et renouveau des valeurs familiales. Chacun à sa place et les moutons seront bien gardés. Notons que se dire laïc et perpétuer 2000 ans d’éducation religieuse oppressive est une contradiction (une de plus) relativement savoureuse, bien que triste.

Il est bien évident qu’aucun de ces petits soldats de la Dissidence n’a non plus tenté d’avoir une réflexion approfondie sur la pénalisation, la punition ou la prison, reflets de la société et liés à elle par un besoin réciproque. La prison reconstitue la société entre ses mûrs de manière décuplée, la société étant elle-même une prison. Il est tellement plus simple et confortable de s’attaquer aux conséquences plutôt qu’aux causes, cela donne l’illusion qu’en mettant à l’écart tout ce qui est considéré comme « déviant », tout ira mieux. Même si nous ne défendons par là ni le meurtre, ni le viol, ni aucun autre acte de domination constituant à lui seul tout un programme politique, nous ne doutons pas que nos paroles sur ce point seront détournées ou dépossédées de leur sens, par ignorance du sujet ou par facilité d’analyse. Fascistes dissidents, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

La conclusion de cette seconde partie bien plus précise sur les véritables intentions s’énonce d’elle-même. Rien ne justifie d’imposer quoi que ce soit à qui que ce soit. Nous ne voulons pas de leur ordre hiérarchisé, nous ne voulons pas de leurs défécations militaires, nous ne voulons pas de leur société apte à différencier ce qui est normal de ce qui ne l’est pas. Mort aux normes imposées.

Nous ne jugeons pas utile de revenir sur la psychologie renfermant l’idéal citoyen et Républicain, déjà largement disséqué, bien que nous notons ci et là quelques nouvelles intentions de chasse aux sorcières afin de dénicher l’ennemi intérieur et rassurer. Il y a bien d’autres choses encore qui nous donnent des hauts de cœur. Nous ne citerons que la main tendue aux milices du capital, celles-là même qui enferment nos camarades pour avoir défendu leur habitat contre le capitalisme, pour avoir laissé libre cours à leur imagination sur les mûrs de la machinerie oppressive, pour être dépourvus de bout de papier de la couleur adéquate synonyme d’existence dans notre société. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise milice. Il n’y en a qu’une, celle du capital et de l’Etat. L’engagement s’y fait par pure conviction, pour que surtout rien n’arrive, et rien ne change.

En toute cohérence cela dit, ce manifeste ne devrait pas exister puisque l’on nous vante la création de la démocratie parfaite. En toute cohérence toujours, le peuple lui-même devrait décider de ce texte, et non une poignée de néo-militants en mal d’engagement politique, d’analyse et de réflexion. (En espérant que cela leur donnera mal à la tête assez longtemps pour qu’on soit un peu pénards).

Les voilà fin prêt.es, en quête d’exclus de la société pour distribuer au passage quelques Bibles et faire un peu de récupération. Lorsque nous tendons la main aux exclus et aux démunis nous n’avons pas besoin d’étiquette, nous ne cherchons pas à nous faire de la publicité, nous prenons garde à ne jamais instrumentaliser quelque lutte sociale que ce soit. Quand de luttes sociales il n’y aura plus besoin, nous pourrons danser dans la rue en jouissant de cette liberté nouvelle. Quand de luttes sociales il n’y aura plus besoin, une poignée de fascistes continueront à distribuer leur Sainte parole nauséabonde pour nous proposer un nouvel endoctrinement.

Nous n’appelons à rien. Nous ne prévoyons rien pour la totalité de la population. Nous n’avons pas de programme. Nous ne proposons rien, mis à part la fin de ce monde pourri où la libre coopération des individus a laissé place à la concurrence illimitée dans tous les domaines entre les êtres humains. Partout où l’obligation et le devoir pointeront le bout de leur nez, nous les dénicherons et les dénoncerons. Quelque soit la forme que prendra le fascisme nous le chasserons avec toujours plus de virulence. Ni maîtres, ni décideurs.

ALERTA, ALERTA ANTIFASCISTA !

Des anarchistes.


[1]La Dissidence veut convier : « Claude Bourguignon et l’AMS, Colibri et Pierre Rabhi, Scop Le Pavé et Franck Lepage, Kontre Kulture de ER et Alain Soral, Pierre Hillard, Parousia et Laurent James, François Asselineau, Seb Musset, La dissidence et Vincent Vauclin, Le Planc C et Etienne Chouard, La Chute… et Salim Laïbi « LLP », Michel Drac, Pierre Jovanovic, Franck Abed, Jean-Paul Bourre, Gérard faure-kapper d’APPLOMB. La banlieue s’exprime et Saïd Moualek, Le Mouvement Vers Rien et Dieudonné, Denissto, Johan Livernette, Kokopelli, Albert Ali, Confédération Paysanne, représentants d’AMAP et de SEL, repésentants d’Eco-Villages, Corine Goujet, Coline Serreau, Franck Nathié (permaculture), Claire Séverac, Anne -Lacroix-Riz, Hervé Kempf, Pierre Carles, Emmanuel Todd, Jean Claude Michéa, Paul Jorion, Olivier Delamarche, Alex Jones, Nigel Farage, James Turk… Les représentants et satellites de Mécanopolis, des moutons enragés, Scriptoblog, Mécanoblog, Les insoumis, les moutons enragés, Radio Ici et Maintenant, Présence citoyenne et Omar Djelil, Nous Échouerons Vainqueur, Paul-Eric Blanrue, Pierre Carles, Jean-François Noubel, Investig’action, Réseau Voltaire, S&P et Cheminade, Nemesis Tv, Independenza Web Tv, LIESI, médiapart, conspipédia, press of truth, alwissal, le site « le nouvel ordre mondial » et le blog « Anti nouvel orde mondial », Sytinet, planète révélations, …. »  Voir sur son site : forum-convergences.com/t291-organiser-les-assises-de-la-dissidence-dans-les-meilleurs-delaisprojet-prioritaire

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14 réponses à « Brigades de La Dissidence » ou camouflage socio-démocrate pour fascistes en herbe

  1. molot dit :

     » Oui, on a bien eu l’impression de faire une faute (…) »

    Vous nounoyez ou vous tapez à plusieurs sur le même clavier?

    Ou est-ce cette même prétention qui vous fait écrire qu’un texte posté sur un blog pourrait « tuer dans l’œuf ce sursaut fascisant. »? Êtes-vous sérieux?

    Ailleurs, votre condescendance envers les indignés est-elle réellement la meilleur manière de s’adresser à celles et ceux qui parmi eux pousseront plus loin l’engagement et se déferont des premiers errements ? Ce ne sera certainement pas grâce à votre blog.

    De même que s’il est un fait que les fafs infiltrent les milieux « reopenistes », est-ce une raison pour mépriser toutes celles et ceux qui doutent de la version officielle des évènements du 11-09-01?
    Vous qui en faite votre thème, vous conviendrez que s’il existe bien une « théorie conspirationniste/du complot » par définition à ce sujet, c’est la VO, qu’elle soit avérée ou non?

    Vous insultez de nombreux camarades libertaires, communistes et autres en préjugeant de leur capacité à mener leur propres analyses. Ils seraient « perméables au fascisme » et pire s’ils ne partagent pas vos thèses étroites, vous qui détiendriez « la pravda »? S’ils ont le malheur de douter ou de soutenir les indignés, ou pire les deux, les voilà jugés?

    Et surtout vous semblez ignorer que la réaction elle même utilisa et utilise encore souvent les termes de « conspirationniste » ou de « vision conspirationniste » pour tenter de discréditer les critiques qui lui sont adressées. Les anarchistes et les communistes -dont un certain Marx- ou plus récemment N.Klein en ont fait les frais.

    Une partie de votre démarche est intéressante, elle est même vitale en ces temps de confusion. Le fascisme doit être combattu. Par contre la forme comme une partie du fond interroge et plus car elle participe à la confusion que vous voulez ou prétendez combattre.

  2. Vic dit :

    Ne pensez vous pas qu’il faudrait prévenir certains, figurant dans la liste des « à contacter » de la dissidence, pour les prévenir de la nature réelle de la dissidence?
    Si certaines de ces personnes se laissent embobiner, cela risquerai de les renforcer et ils deviendraient alors plus difficiles à combattre.
    Tout le monde connait la fameuse phrase « il vaut mieux prévenir que guérir ». Dans ce cas là, ça me semblerai être indispensable.

    Bien sûr, un tri sélectif est à faire.

  3. Elle vaut bien le nwo c’est de la merde sataniiiiiiiiiiiiiique

  4. « Bien non : en France, il était de gauche, jusque dans les années 60 ».

    Vous avez vu ça ou dans quel livre d’histoire???? Si vous faites référence au « fabriquons français » du PC des années 70, ce n’est pas notre tasse de thé non plus loin de la.

  5. Nicolas dit :

    Le nationalisme est par nature d’extrême-droite, c’est un fait

    Bien non : en France, il était de gauche, jusque dans les années 60.
    Sinon, Hitler était socialiste et donc anti nationaliste ( normal : c’etait un immigres !)

    Sinon, j’ai du mal à comprendre vos pros : le xxéme siécle, la guerre froide, c’est finis !
    On a gagné, c’est plié et DEFINITIF.
    Maintenant, payez vos dettes en expirant vos erreurs passé…

  6. C’est un site facho, tout comme Euro-synergies et comme beaucoup de sites hébergés par Haut et Fort. Nous avons décidé de ne pas désactiver les liens douteux dans les coms pour le moment, c’est beaucoup de travail, mais en effet, on va y réfléchir.

    En tout cas, merci d’avoir retrouvé les origines historiques d’extrême droite de l’emploi du terme « Dissidence », très employé dans les milieux fafs et conspis. Il faudrait cependant savoir si ce Valois se disait lui-même « dissident » : à lire le texte, on a plutôt l’impression que c’est son auteur, lui-même d’extrême droite, qui lui colle ce qualificatif, qui ne semble pas non plus avoir le sens d’un mouvement politique ou d’une arme idéologique comme le conçoit Vauclin. Nous aurons en tout cas très certainement l’occasion d’y revenir, tout comme sur le terme de « résistant », lui aussi complètement galvaudé à l’heure actuelle par ces courants.

  7. solimusik dit :

    J’ai oublié de poster le nom de l’article citant Valois :
    Les néo-socialistes au-delà de la gauche et de la droite (sur euro-synergies et repris sur vouloir)

    La page sur vouloir et très complète, et à la suite de l’article :
    Le destin politique de Georges Valois (1878-1945) se mêle à la première moitié du XXème siècle. Après avoir côtoyé les milieux anarchistes, Georges Valois trouve à partir de 1906 son assise politique à l’Action Française… Mais la guerre de 1914-1918 devait ébranler bien des certitudes…
    LES DISSIDENTS DE L’ACTION FRANÇAISE : GEORGES VALOIS
    on trouve la photo de la couv’ d’un bouquin : La dissidence française de Paul Serant
    je mets le lien mais tu/vous pouvez le virer si ça craint :http://vouloir.hautetfort.com/archive/2010/01/23/valois.html

    amitiés

  8. Oui, on a bien eu l’impression de faire une faute en le tapant, mais sans mettre le doigt dessus. Merci.

  9. Mohican dit :

    Ni dieu ni maître, mais l’orthographe est sacrée : si vous pouviez corriger l’affreux « fagociter » (de derrière les fagots ?), ça serait sympa.

  10. De rien ce blog est fait pour ça et merci pour ces précisions.

  11. solimusik dit :

    salut

    Concernant ce terme de dissidence, j’ai trouvé sur le net (vouloir-hautefort : Entretien avec Robert Steuckers accordé à Guillaume Cröber pour le dossier “Jeunesse” de la revue Espaces Nouveaux) quelque chose qui ressemble furieusement à cette fameuse « la dissidence » et dont le tartufe Vincent Vauclin semble s’inspirer.

    Un nom revient souvent, celui de Georges Valois (son vrai nom est Alfred-Georges Gressent).
    La « dissidence » dont il est question, c’est le point de bascule du syndicalisme révolutionnaire au fascisme, le rouge-brun.

    Leur propagande est déjà très claire :

    « Quelle démarche la jeunesse devrait-elle aborder pour contrer cet esprit bourgeois ?

    La démarche première est une démarche de dissidence. Une démarche critique qui criblera toutes les manies et les institutions de l’usurocratie omniprésente. Les individualités critiques doivent se rassembler, diffuser leurs idées, créer la contre-culture, former des communautés d’hommes et de femmes partageant la même vision des choses mais des communautés non retranchées du monde comme celle des bergers du Larzac ou de l’écotopie californienne. »

    Sous couvert de retour à la nature, ils font la promotion des  » Wandervögel », comme chez les amateurs de solstice de Terre et Peuple…

    P.S.
    Encore bravo pour vos recherches et votre travail qui me permet de prendre conscience de pas mal de chose.

    amitiés

  12. anticonspis[at]riseup.net (remplacer le [at] par @).

  13. jade dit :

    pouvez vous me communiquer une adresse email sur laquelle je pourrais vous contacter? c’est important

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