Antisionisme oui, antisémitisme non !

Info-Palestine s’enfonce : au nom du bureau national de l’UJFP, Pierre Stambul réagit aux pratiques fort critiquables de ce site, qui, publiant des négationnistes, refuse tout droit de réponse à leurs détracteurs mais choisit au contraire de leur offrir une nouvelle tribune. Nous publions ci-dessous ce texte de Pierre Stambul, repris sur plusieurs Indymedia.

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C’est avec une grande tristesse que nous rendons public le plus largement possible ce qui se passe depuis plusieurs jours.

Tout commence le 14 octobre avec la publication sur le site d’Info-Palestine d’une interview de Gilad Atzmon par Silvia Cattori. Le texte comporte plusieurs stéréotypes antisémites. Il s’accompagne d’une mise en cause très dure des Juifs religieux et des Juifs antisionistes.

Dans l’UJFP, il y a de nombreuses réactions individuelles. Un texte cosigné par l’UJFP et l’IJAN (International Jewish Antizionist Network) est envoyé à Info-Palestine.

http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=991

Pas de réponse, mais un contact individuel semble indiquer qu’Info-Palestine rejette tout texte d’organisation mais acceptera des droits de réponse individuels. Du coup, j’envoie (Pierre Stambul) un droit de réponse (titré info-palestine.rtf) qui reprend certains éléments du texte précédent.

Entre temps, il semble que l’AFPS ait exigé et obtenu le retrait de l’interview du site, ce que l’UJFP n’avait pas demandé.

Une réponse venant visiblement d’Info-Palestine (titrée « sur le site ») arrive sur le courrier du secrétariat avec entre autres : « je vous pensais différents des sionistes, je vois que pas du tout, vous êtes pareils quand il s’agit de défendre vos privilèges et votre pouvoir » .

Enfin, Info-Palestine utilise un procédé assez incroyable en redonnant la parole à Gilad Atzmon qui répond à sa mise en cause par l’UJFP et l’IJAN, mise en cause qui n’a jamais été publiée sur Info-Palestine. Par la même occasion, Info-Palestine apporte son soutien à Atzmon.

Pour nous, tout ceci constitue un cadeau considérable au CRIF, au sionisme, au gouvernement israélien que d’accepter de les considérer comme représentants en totalité des identités juives. C’est aussi un immense cadeau fait à une propagande qui considère toute critique d’Israël comme antisémite.

Pour le BN : Pierre Stambul le 26 octobre

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Saint Jean chez les négas : deuxième round

Saint Jean Bricmont vient encore de faire des siennes. Après son soutien appuyé à l’initiative de négationnistes en faveur de Kadhafi, il fait désormais la promotion du film de Paul-Eric Blanrue sur Robert Faurisson… chez Blanrue, se permettant de faire au passage quelques «suggestions» malvenues aux historiens[1].

« J’ai vu ton film « Un homme ». Je ne le commenterai pas, parce que, de même que sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur, sans la liberté de louer, il n’est point de critique honorable.» C’est ainsi que Saint Jean commence sa diatribe. Un refus de commenter un film hagiographique sur un négationniste et ses idées, suivit d’une éloge de la liberté d’en faire l’éloge : ça promet !

« Ni les compétences, ni le temps, ni l’envie de discuter » les thèses négationnistes

Le texte qui s’ensuit est un long pensum dans lequel Saint Jean explique que n’étant pas historien, il ne peut se positionner – ni ne le souhaite – sur le « sérieux » des « travaux » de Faurisson. De la part d’un intellectuel qui ne cesse de s’exprimer par ailleurs sur nombre de sujets pour lesquels il n’a aucune espèce de compétence (il est physicien) ni de légitimité – ou du moins pas plus que le commun des mortels – en science politique, sociologie, droit, et même histoire, il est tout de même notable que le seul sujet concernant ces domaines sur lequel il prétend ne pas avoir ou ne pas pouvoir avoir de jugement est celui des thèses négationnistes. Venant d’un intellectuel aussi reconnu, soucieux de sa responsabilité d’intellectuel et encore classé à gauche malgré ses nombreuses prises de positions antérieures douteuses, c’est presque un blanc-seing accordé aux négationnistes. Car il pourrait, à la rigueur, expliquer qu’il défend la liberté d’expression des négationnistes comme celle de tout un chacun mais qu’il trouve leurs idées détestables – position qu’on peut discuter mais qui paraît défendable – mais non : il franchit un pas dans l’acoquinage en refusant de condamner leur thèses et en choisissant de n’en rien dire[2]. Les négas doivent adorer !

On remarque le ton très cordial et très familier avec lequel il s’adresse à Blanrue lorsqu’il exprime ce point de vue : « Comme je te l’ai toujours dit, je défends la liberté d’expression contre la loi Gayssot et les lois sur l’incitation à la haine (du moins telles qu’elles sont en général interprétées), mais je n’entrerai pas dans un débat sur l’histoire. La France est probablement un des pays au monde où il est le plus difficile de défendre la liberté pour des opinions qu’on ne partage pas ou que l’on n’a ni les compétences, ni le temps, ni l’envie de discuter. »

Et même, immédiatement après, Saint Jean va plus loin : « Ceci dit, je reconnais un grand courage aux révisionnistes, vu la sévérité de la répression à leur égard, mais je ne fais pas du courage une valeur en soi. » Plus loin il confirme : « Mais si j’étais historien (ce que je ne suis pas) et que donc, comme l’immense majorité d’entre eux, je considérerais Faurisson comme un charlatan ». N’étant pas historien, il se refuse donc bien de se prononcer. Sur un tel sujet, c’est quasiment approuver. La messe est dite !

Révisionnistes ou négationnistes ?

On remarque par la même occasion que Saint Jean utilise le terme « révisionnistes » pour désigner les négationnistes. Or, ce terme est utilisé et promu par eux pour atténuer le caractère détestable de leurs thèses et tenter de faire paraître leurs « travaux » comme respectables et aussi valables que d’autres, quand le mot « négationniste » est chargé d’une connotation péjorative qui a l’avantage de permettre d’appeler sans sourciller un chat un chat et un antisémite un antisémite. L’emploi du terme « révisionniste » est donc loin d’être neutre.

C’est même un terme piège : en effet, on pourrait considérer que le révisionnisme – au sens scientifique de revoir en permanence à l’aune des nouvelles connaissances ce qui est acquis pour des vérités à un moment donné de la recherche – est à la base de la science historique comme de toute science. C’est d’ailleurs bien pour cela que les négationnistes l’emploient, tentant de faire passer leurs pseudo-preuves de la soi-disant non existence des camps de concentration et d’extermination – ou du fait qu’ils n’auraient pas faits autant de victimes qu’on le pense – comme une démarche visant à récuser scientifiquement ce qui est acquis comme des faits largement démontrés. C’est exactement le même argument qu’utilisent, dans un autre domaine, les créationnistes pour remettre en cause la théorie de l’évolution.

Le problème des uns et des autres est bien évidemment que leurs supposées recherches ne répondent pas à un autre critère tout aussi important quand il s’agit de définir ce qui relève ou pas d’une recherche scientifique sérieuse : la validation des recherches et de leurs résultats par les pairs. Tout comme les thèses créationnistes ne sont pas validées par la communauté des biologistes, les thèses négationnistes concernant la Shoah ne sont pas validées par la communauté des historiens. Saint Jean devrait le savoir, lui qui est un scientifique, et devrait en tenir compte.

La loi Gayssot contre la critique des guerres impérialistes ?

Concernant la loi Gayssot, Saint Jean dresse un raisonnement à l’emporte-pièces :

«Le caractère central de cette loi dans notre culture ne tient pas seulement à l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, mais à la sacralisation de tous les massacres « utiles », c’est-à-dire ceux qui peuvent être mis sur le compte des ennemis de l’Occident et, par conséquent, servir à justifier nos guerres et nos interventions, qu’il s’agisse de Srebrenica, des événements au Kosovo, des crimes de Saddam Hussein, de la répression en Iran ou en Chine, et plus récemment en Libye et en Syrie. Quiconque met en question le récit dominant de ces événements ou situe le contexte dans lequel ils ont lieu, est immédiatement taxé de « révisionnisme » ou de « négationnisme », ce qui, grâce à cette loi ou, plus exactement, grâce au climat quasi-religieux qui l’a rendue possible, est considéré comme le mal absolu. Comme toutes les guerres sont justifiées par la diabolisation de l’ennemi, l’impossibilité pratique de contester cette diabolisation met dans une situation impossible les adversaires de la politique d’ingérence tous azimuts poursuivie aujourd’hui.

Mon opposition à cette loi se fonde non seulement sur la défense « de principe » de la liberté d’expression, mais aussi sur le combat contre la propagande de guerre et pour la paix.»

On comprend mal ici le lien entre le combat contre une loi interdisant le négationnisme du génocide des Juifs par les nazis durant la Seconde guerre mondiale et « le combat contre la propagande de guerre et pour la paix ». Est-ce à dire que seuls les négationnistes sont de vrais pacifistes et d’authentiques impérialistes ? On n’en est pas loin, surtout après l’épisode « Saint Jean chez les négas » en soutien à Kadhafi.

De même, en quoi la loi Gayssot correspond à une « sacralisation de tous les massacres « utiles »» ? Saint Jean ne l’explique pas : du coup, cette affirmation paraît relativement gratuite, et ne semble répondre qu’à un objectif de propagande pro-négationniste. De plus, le parallèle entre la Shoah et les autres faits évoqués est fantaisiste, sinon anachronique. Une telle comparaison laisse même entendre, si on pousse sa logique au bout, que le combat contre les nazis était déjà une lutte des « Occidentaux » (ici les Alliés) contre des « anti-impérialistes » (là les nazis). Or, non seulement les nazis étaient tout aussi Occidentaux que leurs ennemis du front ouest (ils prétendaient même défendre la « civilisation européenne » contre le « bolchevisme »), mais aussi sacrément impérialistes. Une telle comparaison n’a donc tout simplement pas lieu d’être, si ce n’est, encore une fois, à des fins de propagande pro-négationniste.

Saint Jean affirme également : « Quiconque met en question le récit dominant de ces événements ou situe le contexte dans lequel ils ont lieu, est immédiatement taxé de « révisionnisme » ou de « négationnisme », ce qui, grâce à cette loi ou, plus exactement, grâce au climat quasi-religieux qui l’a rendue possible, est considéré comme le mal absolu. Comme toutes les guerres sont justifiées par la diabolisation de l’ennemi, l’impossibilité pratique de contester cette diabolisation met dans une situation impossible les adversaires de la politique d’ingérence tous azimuts poursuivie aujourd’hui. » Là encore, ces affirmations ne reposent sur rien de réel : jamais les opposants, par exemple, à la guerre en Afghanistan ou en Irak n’ont été taxés dans leur globalité et de manière systématique d’être « négationnistes ». C’est peut-être arrivé une ou deux fois de la part d’éditorialistes ou de politiciens pro-guerre hystériques, mais en aucun cas d’une façon si massive qu’on puisse en faire un argument de portée si générale. Et la plupart du temps, ni les éditorialistes, ni les politiciens n’ont besoin d’en venir là pour décrédibiliser un adversaire, surtout s’il s’agit d’un adversaire collectif (ce genre d’accusation est bien plus porteur contre un-e individu-e nommément cité-e).

Il peut bien sûr arriver que des anti-impérialistes et des pacifistes soient « diabolisés » par la propagande de guerre, c’est même un fait quasi-systématique. Il peut éventuellement arriver que dans ce cadre, ils soient accusés à tort d’être « négationnistes ». Seulement, la loi Gayssot n’y est pour rien, puisqu’elle ne porte que sur la négation de la Shoah.

Et répétons le : ce n’est pas parce que l’accusation d’être négationniste ou antisémite est parfois utilisée à tort comme un moyen efficace de décrédibiliser un adversaire que pour autant, il n’existe pas de vrais antisémites et de vrais négationnistes. Mais un tel positionnement ne doit plus guère étonner de la part d’un homme qui prône une alliance des « antisémites réels ou supposés » contre le « lobby pro-israélien »[3]. Or, force est de constater que parmi les soutiens à Kadhafi par exemple, aux côtés desquels Saint Jean manifeste sans gêne, les vrais antisémites de manquaient pas, niant d’ailleurs également les crimes de Kadhafi au nom de ceux perpétués par l’Otan ou le CNT.Une position tout à fait intenable : en quoi les crimes des uns devraient-il faire oublier ceux des autres ? De plus, dire cela c’est se situer dans la même logique de deux poids, deux mesures concernant les crimes de guerre que celle appliquée par les adversaires qu’on prétend dénoncer parce qu’ils minimisent les crimes de leurs alliés.

Saint-Jean-des-Bons-Conseils

Face à tant de légèreté dans l’argumentaire, on ne peut que s’amuser de voir Saint-Jean affirmer plus loin, au sujet de la pénétration des idées négationnistes dans la société, qu’il s’agit là d’une « assertion que je n’ai pas les moyens de vérifier, mais dont on nous rebat les oreilles ».

Sans surprise, Saint Jean poursuit :

« Je note (et je m’en réjouis) que la simple existence de ton film pose un sérieux problème aux censeurs. En effet, soit ils poursuivent en justice et font alors une publicité maximale au film, qui restera de toutes façons disponible sur la toile (je remarque au passage que c’est exactement ce qu’ils ont fait dans le passé avec Faurisson, Garaudy et d’autres-assurer un maximum de publicité à leurs vues en les poursuivant devant les tribunaux- et qu’il est un peu osé de leur part de venir ensuite se plaindre de la diffusion des idées qu’ils cherchent à interdire, ce qui est manifestement impossible dans les sociétés telles que les nôtres). Soit, ils ferment les yeux, et la loi Gayssot est de facto morte, car comment encore l’invoquer si la circulation de ton film n’est pas sanctionnée? Dans ce cas, cela fera trente ans de « combat anti-révisionniste » confié, non pas au libre affrontement entre la vérité et l’erreur, mais aux bons soins de la police, de l’intimidation et du terrorisme intellectuel, qui finiront dans les poubelles de l’histoire. Tous les amoureux de la liberté devraient s’en réjouir. »

Ainsi donc, le « combat antirévisionniste » relèverait des « bons soins de la police, de l’intimidation et du terrorisme intellectuel, qui finiront dans les poubelles de l’histoire. » Fermez le ban.

Ensuite, Saint-Jean se lance dans une série de « suggestions » aux historiens (alors même qu’il vient tout juste d’admettre qu’il n’a aucune espèce de compétence en la matière, ce qui lui interdit même de juger du bien fondé ou non des thèses négationnistes). La principale réside en ceci : Saint Jean leur suggère d’utiliser le film de Blanrue « à des fins pédagogiques » pour prendre « une à une les assertions de Faurisson dans le film pour les réfuter ». Problème, nous dit Saint Jean : la loi Gayssot donne à la chose un caractère « dangereux », en mettant celui qui s’y risquerait face au danger d’être poursuivi, puisque « citer Faurisson peut être risqué ». D’où une deuxième « suggestion » aux historiens : « réclamer l’abrogation de cette loi absurde ».

A l’appui de sa démonstration concernant le prétendu « danger » de la loi Gayssot, Bricmont évoque le cas de Bruno Gollnisch : « Gollnisch a été poursuivi sur la base de cette loi, alors qu’il n’a rien dit d’explicitement révisionniste, mais que ses propos ont simplement été interprétés comme tels (vu, sans doute, sa position au FN). Le problème posé par cette loi est non seulement ce qu’elle dit, mais la façon absolument arbitraire avec laquelle elle est appliquée. La loi réinstaure le délit d’opinion, mais l’exemple de Gollnisch montre qu’on a  également réinstauré le délit d’intention (on l’a poursuivi, non pour ce qu’il a dit, mais pour ce qu’il est supposé avoir voulu dire). » Rappelons qu’en octobre 2004, Bruno Gollnisch a notamment déclaré : « l’existence des chambres à gaz, c’est aux historiens d’en discuter ». Quand un responsable politique d’extrême droite fait une réflexion pareille, on peut subodorer de ce qu’il pense réellement de l’existence des chambres à gaz. D’autant que contrairement à ce que suggère Saint-Jean, son orientation politique doit être prise en compte lorsqu’il s’agit de juger de tels propos. Or, pour ceux-ci, ce haut responsable du Front national n’a même pas été condamné : le 23 juin 2009, la Cour de Cassation a annulé l’arrêt de la cour d’appel le condamnant[4]. Preuve que l’application de la loi Gayssot n’est pas aussi sèvère que Saint Jean et ses amis veulent bien le croire et le faire croire…

Notons au passage que Gollnisch, alors, n’a pas cité Faurisson : il est donc fallacieux de déduire de son cas, comme le fait Saint Jean, que la loi Gayssot rend « risquée » toute citation du théoricien négationniste. D’ailleurs, on peut encore citer d’autres exemples démontrant que ce « risque » est quasi nul : les sites de démontage des thèses négationnistes citent des gens comme Faurisson pour démonter leurs raisonnements. Ils ne sont jamais poursuivis, et c’est tant mieux. A contrario, les sites négationnistes pullulent sur Internet sans jamais être embêtés ou si peu. Citons un seul exemple : Hervé Ryssen, antisémite dont les écrits – qu’il diffuse via des sites et via des livres – sont d’une violence rare, n’a écopé en tout et pour tout au cour de sa carrière que d’une amende pour avoir distribué en 2009 dans la ville d’Arras des tracts antisémites intitulés « Ce que veulent les juifs » .

Défense de la liberté d’expression : deux poids, deux mesures ?

En revanche, la répression à l’égard d’anarchistes ou de militants d’extrême gauche est souvent bien plus sévère, et on se demande pourquoi, si Saint Jean est un défenseur sincère de la liberté d’expression pour tou-te-s, il ne s’intéresse qu’à celle des négationnistes. Les occasions de défendre cette liberté d’expression en d’autres occasions ne manquent pourtant pas, ainsi :

– Saint Jean n’a pas signé la pétition de soutien à l’ancien militant d’Action directe Jean-Marc Rouillan[5], dont le régime de semi-liberté a été suspendu en octobre 2008 suite à des propos tenus dans le journal L’Express. Pourtant, la procédure qui l’a reconduit en prison, et qui a été adoptée sous forte pression médiatique, est beaucoup plus discutable que celle qui a conduit le négationniste Vincent Reynouard en prison (et ceci dit sans que nous ne souhaitions que quiconque aille en prison ou soit poursuivi pour ses idées : nous sommes et contre la prison, et contre toute forme de répression étatico-policière, mais quand elle touche nos ennemis). Concernant Rouillan, il est à noter qu’il est aussi condamné à ne jamais plus rien écrire ou dire publiquement sur son passé à Action directe. Or, à notre connaissance, Saint Jean n’en a jamais rien dit. Rappelons lui enfin que parallèlement aux traitements inhumains dont sont l’objet les militants d’Action directe, les terroristes de l’OAS ont tous bénéficié d’amnisties successives entre 1968 et 1987, soit même après l’arrivée de Mitterrand et de la gauche au pouvoir. Il y a bien là un « deux poids, deux mesures » dont il pourrait à juste titre s’offusquer.

– Un mois à peine après la remise en taule à temps plein de Rouillan, explosait l’affaire Tarnac, dans laquelle des militants ont fait l’objet de procédures d’exceptions et engeôlés au mépris du droit (puisque Saint Jean adore se situer sur ce terrain, situons-y nous, même si nous n’avons aucune sympathie pour la justice bourgeoise et les lois qui le régissent) simplement à cause de leurs idées. A l’heure d’aujourd’hui, on attend encore une réaction de notre justicier belge grand défenseur de la liberté d’expression.

– Les cas de répression à l’égard de militants syndicaux sanctionnés, placardisés, virés pour avoir condamné les agissements de leurs entreprises dans le cadre de leurs fonctions militantes ne manquent pas, en particulier à La Poste, mais aussi ailleurs. On attend toujours de la part de Saint Jean l’once d’une protestation à ce sujet.

– Des sites Internet et médias militants sont régulièrement poursuivis devant les tribunaux, que ce soit par l’Etat ou par des groupuscules d’extrême droite. On peut citer de nombreux cas au cours des derniers mois et dernières années : plusieurs Indymedia, le Jura libertaire, La Brique, Rebellyon ou, tout récemment, Copwatch Nord-Ile-de-France, qui a même fait l’objet d’une mesure de filtrage – une première ! Qu’en dit Saint Jean ? Rien. Alors ?

Alors ? Et bien, tout ceci démontre que Saint Jean Bricmont a désormais choisit son camp : celui des négas et des fafs. Car comment considérer autrement un intellectuel qui se proclame « anar » mais qui passe son temps à taper sur la gauche, l’extrême gauche et les anars tout en défendant avec le même véhémence l’extrême droite et ses pires représentants ?

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P.-S. : En complément de cet article, nous invitons nos lecteur-rice-s à (re)lire le « Contre leur liberté d’expression » du collectif Luftmenschen.


[1] Ce texte est à lire ici : blanrue.blogspot.com/2011/10/un-homme-faurisson-les-suggestions-de.html

[2] Une position qui rappelle assez celle de son maître à penser Noam Chomsky qui, accusé d’avoir apporté son soutien à Robert Faurisson sur une base de défense de sa liberté d’expression, a pour autant refusé de reconnaître le caractère nauséabond de ses thèses. Rappelant sa position sur la liberté d’expression – position sur laquelle il a basé sa défense de Faurisson, Chomsky avait à l’époque déclaré : « Ceci mis à part, est il vrai que Faurisson est un antisémite et un néo-nazi ? Comme je l’ai déjà noté précédemment, je ne connais pas très bien ses travaux. Mais de ce que j’en ai lu – qui résulte largement de la nature des attaques portées contre lui – je n’ai trouvé aucune preuve permettant de parvenir à cette conclusion. […] Pour autant que je puisse en déterminer, il s’agit d’une sorte de progressiste apolitique [apolitical liberal]. » Par la suite, Chomsky jugera que « beaucoup d’hommes de lettres ont trouvé scandaleux que je soutienne le droit de Faurisson à s’exprimer librementsans avoir attentivement analysé ses travaux. C’est là une doctrine étrange qui, si elle était adoptée, bloquerait effectivement toute tentative de défendre les droits civils d’une personnes développant des idées impopulaires ». Or, on voit mal comment le fait de condamner le négationnisme rendrait impossible toute défense de la liberté d’expression des négationnistes, et pourquoi l’un de pourrait pas aller sans l’autre : en effet, ce sont là deux choses bien différentes. Voir le résumé de l’affaire en anglais sur Wikipedia : http://en.wikipedia.org/wiki/Faurisson_affair. Voir aussi la réponse qu’avait fait à l’époque Pierre Vidal-Naquet à Chomsky, réponse largement traitée par dessus la jambe par les défenseurs du grrrrrraaaaannnnd intellectuel américain : http://www.anti-rev.org/textes/VidalNaquet81a/.

[3] Lire à ce sujet l’analyse de l’Union des progressistes juifs de Belgique parue entre autres sur Indymedia Paris, « Les trois formules du professeur Bricmont » : http://paris.indymedia.org/spip.php?article4776. Pour les sceptiques, les écrits de Bricmont incriminés peuvent être consultés sur Le Grand Soir  : legrandsoir.info/Pour-en-finir-avec-l-antisemitisme.html ou sur le site « national-révolutionnaire » VoxNR : voxnr.com/cc/tribune_libre/EEZpFVkVklZqeKFOZZ.shtml

[4] Voir l’arrêt de la Cour de Cassation : http://fr.wikisource.org/wiki/Cour_de_cassation_-_08-82.521

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Saint Jean chez les négas : premier round

Après Saint Michel Collon, c’est au tour de Saint Jean Bricmont de fricoter avec les négationnistes Ginette Skandrani et Maria Poumier lors d’une manifestation pro-Kadhafi par elles organisée.

On se souvient que le 3 septembre dernier, Saint Michel Collon appelle à une manifestation de soutien à Kadhafi – et non, contrairement à ce que les organisateurs ont toujours voulu faire croire, à une manifestation en faveur de l’autodétermination du peuple libyen et contre les guerres impérialistes. Problème : parmi les groupuscules à l’origine de cet appel, on  compte les associations La Plume et l’Enclume et La Pierre et l’Olivier des négationnistes Ginette Skandrani et Maria Poumier[1].

Le 15 octobre, les mêmes remettent ça. Si Saint Michel n’est plus de la partie, c’est cette fois-ci au tour de Saint Jean Bricmont d’apporter son soutien à l’initiative. Ayant fait le déplacement de Bruxelles pour participer à la manifestation, l’autre grande figure de la Belgian Connection du confusionisme politique a accepté de s’en expliquer sous l’oeil de la caméra de la webTV conspirationniste Independenza WebTV[2] :

 

Mais le plus intéressant reste les propos tenus ce jour-là. Alors qu’une manifestation de Syriens anti-Assad et leurs soutiens se tient à proximité, Saint Jean condamne la présence de drapeaux « Pace » (« Paix »), affirmant que ceux qui les tiennent sont en fait partisans d’une intervention occidentale en Syrie :

– Je vois qu’il y a des gens qui manifestent avec des drapeaux « Pace » , mais apparemment ils manifestent en fait  pour  encourager une intervention en Syrie quoi.

– Oui, il y a des Syriens de l’autre côté.

– Les Syriens c’est une chose, les Syriens c’est les Syriens, je ne veux pas juger les Syriens. Ca, je ne veux pas juger les Syriens comme je ne veux pas m’ingérer […].

L’idée que ce sont peut-être aussi des Syriens qui portent ces drapeaux ne lui vient pas à l’esprit une seule seconde. Ces mêmes Syriens dans les affaires desquelles il prétend ne pas vouloir s’« ingérer », alors même que, suivant cette logique, il s’« ingère » dans les affaires des Libyens en participant à une manifestation qui clairement entend prendre parti pour un camp contre un autre (car le CNT et ses troupes sont autant composés de Libyens que les troupes kadhafistes). Mais laissons-le poursuivre :

« […] le problème, c’est au non de quoi est-ce que la France – que les Syriens veulent qu’on intervienne ça je veux bien – mais au nom de quoi est ce que la France veut intervenir en Syrie : c’est la question. La france est intervenue en Syrie dans le temps. Qu’est ce qu’on va faire? on va retourner la bas mettre des alliés, quel est l’argument exactement? La France au nom des droits de l’homme a décidée qu’elle a le droit d’intervenir ou bon lui semble. C’est le point de vue des occidentaux , Mais c’est aussi ce que la gauche et l’extrême gauche encourage. Mais ça n’a aucun sens ! Pourquoi la Russie ne pourrait-elle pas intervenir pour soutenir des insurgés là où elle le pense ? Pourquoi la Russie ne pourrait-elle pas le faire ? mais si elle le fait on va rapidement arriver à la guerre de tous contre tous. » 

Arrêt sur image : ces deux exemples sont intéressants. En effet, ces deux pays ne se sont pas privés de s’ingérer dans les affaires des autres par le passé (Afghanistan du temps où la Russie était l’URSS, péninsule indochinoise pour la Chine), dans le cadre de la guerre froide, qui opposait bien deux impérialismes (et même au moins trois, puisqu’il faut différencier la Chine de l’URSS). Et on voit mal pourquoi il s’en priveraient de nouveau aujourd’hui. D’ailleurs, l’exemple de la Russie en Géorgie en 2008 se situe tout à fait dans cette logique, et l’intervention occidentale dans ce même pays en réaction n’a pas été sans rappeler une mauvaise resucée de la guerre froide.

De même aujourd’hui en Syrie, l’ingérence étrangère la plus évidente à l’heure actuelle est celle de l’Iran, qui aide activement Assad à réprimer son peuple dans le cadre de sa politique impérialiste régionale[3]. On se demande pourquoi, parce que cette ingérence vient d’un pays qui n’est pas occidental, elle serait moins condamnable que celle de l’Otan en Libye. Saint Jean, qu’en dis-tu ?

Continuant en tout cas sur sa lancée, il développe et explique pourquoi il préfère désormais manifester avec l’extrême droite qu’avec l’extrême gauche, pratiquant une totale inversion des valeurs :

– Contrairement a ce qu’ils croient l’occident est de plus en plus isolé, contrairement à ce qu’il croit, contrairement a ce que croient la gauche et l’extrême gauche qui manifestent ici.

– Le NPA, là-bas, qui manifeste…

– Ben oui, bien sûr, ils ont fait ça pour le Kosovo, moi je les connus à l’époque du Kosovo, c’était la LCR, ils étaient déjà comme ça. Ils sont pour l’ingérence, ils sont pour ce que j’appelle  » l’impérialisme humanitaire », ils estiment qu’au nom des droits de l’Homme on a le droit de détruire le droit international.

– Mais moi je suis allé les voir et ils ont dit qu’ils étaient contre l’impérialisme.

– Mais bien sûr qu’ils sont contre l’impérialisme. […] Mais ils sont en fait pour qu’on intervienne parce qu’ils considèrent que c’est la non intervention qui est impérialiste. […] Mais il y a en France, je suis désolé – ce n’est pas parce que je suis Belge parce qu’en Belgique la situation n’est pas meilleure – mais il y a une confusion intellectuelle totale qui fait que l’extrême gauche a des positions qui ont longtemps été d’extrême droite, que l’extrême droite a en fait des positions qui auraient longtemps été d’extrême gauche, parce que l’extrême droite est plus contre l’ingérence et pour de bonnes raisons que l’extrême gauche. Et ça ne fait pas de moi quelqu’un d’extrême droite, je constate simplement la confusion qu’il y a dans les esprits. [sic !]

Mentir n’est nullement gênant : en effet, le positionnement du NPA (ex-LCR) sur la guerre en Libye, par exemple, n’est pas aussi univoque qu’il le dit et de plus, les débats restent ouverts au sein de ce parti[4].

De toute façon, si on peut regretter bien sûr que la gauche ait été totalement absente de la lutte contre cette guerre et n’ait pas organisé de manifestations pour s’y opposer – non pas en appelant à soutenir Kadhafi mais en appelant à laisser le peuple libyen gérer tout seul ses affaires -, laissant ainsi le champ libre à l’extrême droite kadhafiste sur ce sujet, ce n’est pas une raison suffisante pour choisir de rallier par défaut cette dernière.

On se souvient que Saint Jean n’en est pas à son coup d’essai. Lui qui se veut rationaliste et qui, c’est vrai, est relativement imperméable à la plupart des thèses conspirationnistes – notamment sur le 11-Septembre -, avait déjà donné auparavant deux interviews à Mecanopolis[5],  site fasciste et conspirationniste suisse qu’on ne présente plus :

Depuis, c’est le grand amour entre Saint Jean et Julien Teil, un des fondateurs de Mecanopolis. L’ascenceur ne cesse depuis de monter et de descendre entre les deux hommes. Premier renvoi : Julien Teil prépare la sortie d’un film sur la guerre en Libye et lui donne un titre très bricmontien : La guerre humanitaire. Second renvoi : interviewé par Independenza WebTV,  Saint Jean fait la promo du film de Teil, tandis que Saint Michel se tient en embuscade et publie dans le même temps un appel à dons pour financer le film. Voici ce que déclare Saint Jean, à propos de ce film : où on apprend que la guerre menée par Sarkozy et consorts en Libye – et bien évidemment appuyée à grands coups de propagande comme toutes les guerres, mais là n’est pas la question – serait une « guerre de gauche » :

« Il y a les interventions de droite – ça c’est celle de Bush en Irak – et ça évidemment la gauche s’y oppose, mais il y a les interventions de gauche qui sont basées sur les droits de l’Homme et ça la gauche les applaudit et la droite est plus ou moins forcée de suivre, sauf l’extrême droite. Et ces allégations sont aussi basées sur des mensonges, il suffit de voir le film La guerre humanitaire, en un mot : laguerrehumanitaire.fr, où il y a un film maintenant de Julien Teil […]. »

***

A noter la présence également sur cette manifestation du blogueur ségoléniste et dieudonniste Allain Jules, lui aussi interviewé par Independenza WebTV :

  Il y tient des propos hallucinants vis-à-vis de ceux qui refusent de soutenir Kadhafi, dignes de ceux de son copain facho Hans Cany sur les « rats » du CNT, tout en citant un dictateur qui manifestement n’a aucune leçon de « terrorisme » à donner à personne, tant il dirige son pays d’une main de fer depuis plus de vingt ans :

« Je vais reprendre la phrase du président zimbabwéen Robert Mugabe : « l’Otan est une organisation terroriste ». C’est un fait. […] Le CNT est complètement une composante illégale. Il faut rappeler aux uns et aux autres que le fameux CNT n’a pas prééxisté à cette révolte – enfin, soi-disant révolte – donc au jour d’aujourd’hui il n’y a rien et c’est complètement… C’est une escroquerie, bref, c’est une escroquerie. Et ceux qui soutiennent cette escroquerie, pour moi, ils sont de l’ordre animal. Pourquoi ? Simplement parce qu’ils restent sur le plan instinctif, il n’y a plus de raison. Ils tuent pour tuer. Et quand des gens tuent pour tuer, pour moi, ce sont des nazis. rien d’autre. »

 ***

Edit 24 octobre 2011, 2:28 : Nous venons de découvrir une toute nouvelle webTV conspirationniste gérée par un certain Gérard Lazare alias Glaza, liée à ReOpen911 (son premier sujet a été fait en collaboration avec l’association et portait sur sa manif du 11 septembre dernier) et qui officie sur AgoraVox. Son deuxième sujet a été réalisé à la manifestation pro-Kadhafi du 15 octobre. Outre Saint Jean, y est interrogé Alain Benajam, membre fondateur et ancien administrateur du Réseau Voltaire[6]. Une preuve de plus que cette manifestation, c’était vraiment le bal des fafs et des conspis  :

***

Aujourd’hui, les Skandrani, les Poumier, les Collon, les Cany, les Bricmont, les Benajam ou les Allain Jules (sans oublier les Bonnet de Soral ou les Meyssan) s’offusquent donc de la signature de contrats entre les grandes entreprises transnationales occidentales soutenues par leurs gouvernements respectifs et le CNT libyen, et qualifient cela d’« impérialisme » tout en considérant que Kadhafi était un « résistant » à cet « impérialisme ».

Pourtant, les Occidentaux font avec le CNT – qui compte beaucoup d’anciens kadhafistes dans ses rangs – exactement ce qu’ils faisaient déjà avec Kadhafi. En effet, les ingérences et l’impérialisme occidentaux n’étaient pas moins virulents sous le règne de l’ancien dictateur : si l’Otan ne bombardait pas, en revanche, nombre de pays – au premier rang desquels la France et l’Italie – faisaient du business avec Kadhafi, à coup de vente d’armes ou de logiciels destinés à fliquer les internautes et d’achats de pétrole. A coups aussi, on l’oublie trop souvent, de transferts massifs d’argent pour aider le dictateur à construire d’immenses centres de rétention destinés à enfermer les immigrés à destination de la forteresse Europe, afin de s’assurer qu’ils n’y parviennent jamais. Des camps remplis notamment d’immigrés subsahariens, précision utile à ceux qui prétendent que le régime de Kadhafi n’était ni raciste, ni ségrégationniste.

Gageons que, « révolution » ou pas, cette politique est appelée à se poursuivre avec l’arrivée des nouvelles autorités libyennes au pouvoir. Pas de quoi s’en réjouir effectivement, mais pas non plus de quoi se fourvoyer aux côtés de pseudo-anti-impérialistes qui dévoient l’essence même de l’anti-impérialisme pour faire parler d’eux.

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P.-S. : Vincent Liegey, porte-parole du Parti pour la décroissance, qu’on avait perdu de vue depuis notre article sur ReOpen911, se rappelle à notre bon souvenir en postant sur son « mur » Facebook la vidéo de Saint Jean à Independenza WebTV :


[1] Voir capture d’écran dans notre article « Grand Soir et gueule de bois »

[2] Voir ici : youtube.com/watch?v=U9w3Y0LpZxA

[3] Rappelons que les Gardiens de la révolution participent activement à la répression en Syrie. Au début de la répression, ils étaient 5000 : http://soliranparis.wordpress.com/2011/03/30/liran-aiderait-la-syrie-pour-reprimer-les-manifestations-a-daraa/. Par la suite, l’Iran a élargit ses opérations dans le pays : http://soliranparis.wordpress.com/2011/05/24/lirgc-iranienne-elargit-ses-operations-de-repression-en-syrie/. Enfin, l’Iran va construire des bases militaires pour soutenir la politique d’El-Assad : http://soliranparis.wordpress.com/2011/08/17/liran-accepte-de-financer-des-bases-militaires-en-syrie-pour-aider-la-repression/

[4] Exemples. Le 21 février, le NPA proclamait : « Halte au massacre en Libye ! Vive la Révolution ! » Dès le 1er mars, il publiait un communiqué : « Non à l’intervention militaire des Occidentaux en Libye ». Le 18 mars, il annonçait : « Soutien au peuple libyen contre la dictature ». Ces jours derniers, une tendance révolutionnaire au sein du NPA a proposé une motion traduisant une prise de position qui n’est pas univoque : Motion sur notre orientation politique pendant la guerre de l’OTAN contre la Libye. Saint Jean cite à l’appui de son argumentation un tract signé du NPA et distribué lors d’une manifesation à toulouse appelant à une intervention militaire occidentale en Libye et accusant la France de ne pas vouloir intervenir à cause du pétrole. N’ayant pas eu accès à ce texte, il nous est impossible de vérifier ses dires. Quand bien même, admettons que certains militants ou groupes locaux aient pu soutenir cette position, cela ne peut conduire à la conclusion qu’il s’agit d’un principe général approuvé par la totalité du parti, compte-tenu de ce qui précède.

[5] Ici : mecanopolis.org/?p=23298 et là : mecanopolis.org/?p=23381 Dans le même ordre d’idées, on pourrait noter aussi l’interview qu’il a donnée fin 2009 contre la « gauche morale » à Clap36, la maison de production dieudonniste de Béatrice Pignède et Francesco Condemi : clap36.net/index.php?option=com_content&view=article&id=53:jean-bricmont-de-la-gauche-morale&catid=8:blog-note&Itemid=29

[6] La vidéo est disponible ici : agoravox.tv/actualites/international/article/libye-l-intervention-occidentale-32183

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L’UJFP et l’IJAN écrivent à Info-Palestine suite à la publication d’une interview de Gilad Atzmon

Le fait que le site Info-Palestine publie des auteurs douteux voire franchement fafs et conspis n’est pas une nouveauté. La nouveauté en revanche, c’est qu’enfin ça semble réagir du côté des antisionistes qui refusent tout antisémitisme. Pour preuve cette lettre de l’UJFP (Union juive française pour la paix) et de l’Ijan-France (International jewish antizionist network) à Info-Palestine suite à la publication d’une interview sur ce site du jazzman antisémite Gilad Atzmon par Silvia Cattori, journaliste réactionnaire. On se demande après ça pourquoi l’UJFP continue cependant de considérer Info-Palestine comme un « site ami ».

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Pendant plusieurs jours, une interview de Gilad Atzmon par Silvia Cattori a figuré sur le site Info-Palestine. Voici la réponse commune de l’Ujfp et de l’IJAN.

LETTRE A INFO-PALESTINE

Le 14 octobre, Info-Palestine a publié une publié une interview de Gilad Atzmon par Silvia Cattori à propos de son livre The Wandering Who.

Les propos  de Gilad Atzmon que vous avez publiés, ressortent du racisme le plus classique, et dans le cas présent de l’antisémitisme, pour ce simple fait qu’il étend à tout un groupe humain des critères à charge, en vue de le déconsidérer.

Si Atzmon n’était pas israélien et juif d’origine la chose serait patente. Mais les personnes un tant soit peu disposées à l’entendre d’une oreille favorable se laissent prendre à cette idée que, venant du groupe incriminé, il dirait vrai.

Pour Gilad Atzmon comme pour Israël Shamir, le rouleau compresseur colonialiste que subissent les Palestiniens ne vient pas du sionisme, mais des Juifs. Il s’en prend aussi bien aux Juifs antisionistes qu’aux Juifs religieux en des termes qui sentent fort le racisme.

Alors qu’il attribue à l’islam des vertus intrinsèques anti-impérialistes, il dénonce toute prise de position, y compris antisioniste, venant d’un groupe juif comme relevant de ce seul fait d’une politique juive, et toute politique juive comme devant être combattue.

« J’essaye d’expliquer pourquoi le lobbying est inhérent à la politique et à la culture juives. »
« Je cherche (…) à saisir l’attitude profondément raciste et anti-goy qui est intrinsèque à toute forme de politique identitaire juive laïque »
« Lutter contre Israël pour ce qu’il est – c’est-à-dire l’État juif – signifie tout simplement un conflit ouvert avec le plus grand pouvoir de lobbying existant au monde. D’une part on se confronte à des institutions sionistes puissamment financées. Et d’autre part on est pris en chasse par le réseau juif soi-disant « progressiste » qui est en fait principalement engagé à contrôler le discours. Il faut comprendre que, contrairement aux sionistes qui agissent ouvertement, les Juifs antisionistes travaillent aux mêmes buts mais de façon clandestine. »

Ainsi, l’antisioniste juif est comme le sioniste, parce qu’il est juif.

À l’Union Juive Française pour la Paix et dans IJAN, des Juifs sont engagés pour dénoncer les crimes commis par l’Etat d’Israël et pour soutenir les droits du peuple palestinien. Nous rejetons clairement toutes les confusions malveillantes faites entre juif, sioniste, israélite, israélien.

Gilad Atzmon assume explicitement la fonction classique dans tous les procès antisémites des temps anciens.

Nous considérons Info-Palestine comme un site ami qui nous a souvent publiés. Sachez donc que ce texte nous heurte bien sûr, il nous semble fondamentalement erroné. Bien évidemment, il nous paraît aussi totalement contreproductif dans le soutien à la cause palestinienne.
Quel est l’intérêt d’expliquer que les Juifs, sionistes ou antisionistes, laïques ou religieux, sont tous à mettre dans un même sac d’opprobre ?

Cette publication nous semble d’autant plus dommageable que Silvia Cattori qui interroge Gilad Atzmon manifeste son accord avec ses propos avec enthousiasme.

« Gilad Atzmon parvient à s’exprimer de manière originale, et à mettre en question des idées reçues en faisant abstraction de tous les tabous, dans un style novateur, frais, et toujours bien informé. C’est avec grand intérêt que nous avons lu son dernier livre The Wandering Who ? A Study of Jewish Identity  [« L’errance de qui ? Une étude de l’identité juive »]. C’est un récit très émouvant et éclairant que chacun devrait lire. »
« The Wandering Who  est un témoignage très impressionnant. Il ne pourra pas être ignoré, y compris de vos adversaires. Je crois pouvoir dire sans me tromper qu’avant vous, personne n’a explicité certains aspects critiques de la question israélo-palestinienne de manière aussi franche. Votre analyse est importante pour quiconque cherche à comprendre ce que certains s’attachent à cacher, et pourquoi. Et elle devrait conduire les gens qui ont été délibérément maintenus dans le noir et la confusion, à y voir plus clair. Cela inclut bien évidemment les milieux « progressistes ». »
« Cette formidable remise à plat n’est-t-elle pas motivée par le désir d’encourager l’humanité à résister à ce que vous considérez être le réel danger, à savoir l’idéologie juive ? »

Ainsi, Pour Silvia Cattori comme pour Gilad Atzmon, il y a une idéologie juive et une seule.
Les écrits antérieurs de Silvia Cattori ne nous permettent pas d’imaginer qu’elle a rejoint les YES MEN et que ses questions sont une tactique pour faire proférer par Atzmon ces déclarations d’un racisme décomplexé.

UNION JUIVE FRANCAISE POUR LA PAIX (UJFP)
IJAN-FRANCE (International Jewish Antizionist Network)

Source : http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=991

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Une prose de Canyveau

Depuis la publication de notre article à son sujet, Hans Cany ne cesse de nous gratifier d’expressions fleuries sur Facebook. Nous venons tout juste d’avoir une conversation pas piquée de vers avec lui. Au programme : menaces, injures et invectives.

Alors que nous répondions à un-e lecteur-rice qui soutenait que se focaliser sur l’abattage rituel au lieu de combattre l’abattage tout court n’avait rien de raciste – qualifiant au passage les amateur-rices-s de viande halal et casher de « victimes casse couilles », avant de nous gratifier d’un long couplet sur le-fascisme-qui-n’est-pas-le-nazisme et sur Mussolini-qui-a-pris-des-mesures sociales -, Cany ramène sa fraise et menace :

C’était hier soir. Ce matin nous lui répondons. A court d’arguments, il fini par nous poster la vidéo d’Etienne Chouard sur la-sottise-des-antifascistes. Suite à notre réponse, il nous gratifie d’un langage fort fleuri :

Décidément très prolixe, il renchérit quelques secondes plus tard :


Ceci ne constitue que quelques extraits de ce dont le bonhomme est capable. Continue à « braire », Cany, tu nous fais bien rire !

Suite au prochain épisode ?

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Edit du 19 octobre, 19:51 : on vous avait promis la suite, la voilà. Le lien posté par Cany pointe vers la chanson « Quand on est con » de Brassens. A ce niveau-là, c’est de la poésie :

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Edit du 21 octobre, 11:27 :

Sur sa page Facebook de soutien à Kadhafi « Drapeau Vert », Hans Cany continue à faire dans le langage châtié, en traitant les partisans du CNT de « rats », terme employé à l’ancien dictateur et à son entourage :

Si les dirigeants du CNT sont pour certains à peine plus fins que Kadhafi – plusieurs sont d’ailleurs d’anciens kadhafistes -, rien ne justifie d’utiliser à leur endroit un terme aussi déshumanisant.

Et en plus Cany ose reprendre le logo de l’action antifasciste, qu’il détourne à sa sauce :

« Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît »

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Combattre l’extrême-droite sous toutes ses formes

Nous relayons ci-dessous un tract de l’Initiative communiste ouvrière (ICO), qui dénonce lui aussi le confusionnisme politique, mais aussi les infiltrations de certaines franges de l’extrême droite  proches de la mouvance conspirationniste dans le champ des luttes sociales.

Ce tract de l’ICO a été distribué pendant  la manifestation antifasciste à Lille, samedi 8 octobre 2011.

En complément, nous invitons également nos lecteur-rice-s à consulter sur le site de La Bataille socialiste la « cartographie de l’extrême droite française » conçue par des camarades du Scalp et de Réflexes et distribuée lors de cette même manifestation. On constate que les conspirationnistes y sont bien représentés : http://bataillesocialiste.wordpress.com/2011/10/11/cartographie-de-lextreme-droite-francaise/

Le texte de présentation de ce tract est disponible sur le site du Scalp-Reflex.

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Aujourd’hui, nous voyons surgir une extrême-droite qui a soigneusement renouvelé la façon dont elle se présente, que ce soit le FN, les identitaires ou leurs franges radicales. La vieille extrême-droite, raciste, chauvine et autoritaire n’a pas disparu, mais elle s’est adaptée à ce nouveau profil public. Ils ont su brouiller les cartes en puisant à gauche des thèmes et des images, tout en les mêlant aux leurs : classe ouvrière, anti-impérialisme, laïcité, et ainsi de suite. Cela oblige à redoubler de vigilance, mais aussi à se demander pourquoi certains thèmes se sont révélés si glissants.

Les alliances douteuses qui se sont nouées par le biais du soutien « de gauche » aux islamistes (notamment sur la question de l’Irak ou de la Palestine), au mépris des droits des femmes et de toute idée de liberté ; une certaine laïcité qui se limitait à la critique de l’Islam (pour aboutir à la haine des immigrés, présumés tous musulmans) ; la prolifération de clichés antisémites qu’on essaie de faire passer pour de l’antisionisme (ruinant ainsi la crédibilité et la dignité du combat contre la colonisation en Palestine) ; le soutien aveugles à toutes les dictatures présumées « anti-impérialistes », que ce soit les pouvoirs totalitaires irakiens et aujourd’hui syriens ou libyens, ou encore le soutien sans faille affiché par Chavez et Morales au régime réactionnaire et assassin d’Ahmadinejad en Iran ; les différents avatars des théories complotistes, autour du 11 septembre notamment ; le souverainisme, plus ou moins déclaré, comme seule réponse à la crise sociale ; toutes ces « confusions » et d’autres encore, ont rendu la frontière entre l’extrême-droite et l’extrême-gauche de moins en moins étanche, de plus en plus floue.

C’est une stratégie de brouillage des cartes consciente, mise en œuvre depuis les années 1980 par la nouvelle droite, qui s’est aujourd’hui imposée. Il ne sert à rien de hurler au fascisme contre l’extrême-droite classique, si l’on ne sait pas la reconnaître partout où elle est embusquée. On a vu récemment des ralliements ouverts d’anciens dirigeants de partis ou d’associations venus de la gauche se rallier au FN, ou lui donner des gages de laïcité et de patriotisme. Mais ces ralliements ne doivent pas cacher les ramifications multiples des amis de Soral, de Dieudonné, de Meyssan, etc. qui bénéficient de la sympathie de militants qui se croient encore de gauche et qui se trouvent parfois sur nos propres terrains. Pire, nos adversaires d’extrême-droite se proclament volontiers de gauche, font appel au monde du travail et réalisent un réel travail militant d’implantation dans des quartiers abandonnés par le mouvement ouvrier. C’est ce terrain qu’il faut reconquérir. On ne combattra pas l’extrême-droite par un « front républicain » dans les urnes, mais dans les boites, dans les quartiers, par le travail militant contre leurs idées et leurs pratiques.

Aujourd’hui, se battre contre, ce n’est pas seulement affronter l’extrême-droite déclarée comme telle, ce n’est pas seulement manifester notre opposition, c’est aussi et d’abord traquer leurs idées partout où elles se cachent . Nous devons établir un véritable cordon sanitaire, une ligne claire entre eux et nous. Réaffirmons l’existence d’un mouvement communiste, ouvrier, qui se bat sans ambiguïté sur un terrain de classe !

Source : http://communisme-ouvrier.info/?Combattre-l-extreme-droite-sous

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[ERRATUM : INFORMATION ERRONEE (voir ci-dessous)] Pascal Boniface fricote avec Soral, Faurisson, le Centre Zahra et Goldnadel

ERRATUM : Contrairement à ce que nous avions annoncé ci-dessous et en titre, le personnage au centre sur la vidéo n’est pas Robert Faurisson mais Claude Moisy, ex-PDG de l’AFP. Le « Robert » auquel fait référence Boniface est Robert Ménard, ex-président de Reporters sans frontières et intellectuel réactionnaire, bien connu pour ses actions contre les JO de Pékin. Enfin, ce débat n’était pas organisé par le Centre Zahra mais par la revue Médias, dont Robert Ménard est le directeur, et a eu lieu la Maison de la photographie le 7 avril 2009.

Nous tenons à nous excuser auprès de Pascal Boniface, ainsi qu’auprès des lecteur-rice-s que nous avons un tant soit peu violenté-e-s dans les commentaires. Il n’en reste pas moins qu’accepter un débat aux côtés d’Alain Soral, qui quelques semaines plus tard devait fonder le Parti antisioniste, reste problématique, de même que le fait de « débattre » avec William Goldnadel.

Nous remercions nos lecteur-rice-s pour leur vigilance, et pour nous avoir fourni en commentaires les liens permettant de corriger cette information.

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L’excellent site Contresubversion signale que Pascal Boniface, directeur de l’Institut des Relations internationales et stratégiques (Iris) et intellectuel médiatique bien connu, a donné une conférence au Centre Zahra en présence d’Alain Bonnet de Soral et d’un troisième larron, que Contresubversion n’a probablement pas reconnu : Robert Faurisson, le pape français du négationnisme.

Le sujet portait sur la « liberté d’expression », et le seul désaccord affirmé par Boniface avec Faurisson (qu’il appelle en toute simplicité « Robert ») porte sur « ce qu’il a fait sur les JO », c’est-à-dire avec ses écrits sur les « mythes juifs autour des JO de Berlin » (sic) de 1936. Il ne dit rien en revanche de tout le reste…

Pour rappel, le Centre Zahra est une officine liée au régime iranien. Son président, Yahia Gouasmi, est aussi le président du Parti antisioniste.

La vidéo date du 12 avril 2009. Etrangement, cette affaire n’était pas ressortie jusque là : Voilà qui est chose faite ! La prochaine fois que Boniface est accusé d’être antisémite, il faudra donc y regarder à deux fois avant de crier au loup.

Ci-dessous une capture d’écran :

Et les lien désactivés vers la vidéo :

– youtu.be/tUc1EXvJWGE

– http://www.dailymotion.com/video/x8ydoq_pascal-boniface-sur-la-liberte-d-ex_news

Pas à une contradiction idéologique près, Boniface sortait quelques mois plus tard un livre rédigé avec William Goldnadel, avocat ultrasioniste bien connu pour faire des procès à quiconque critique – à tort mais surtout à raison – la politique d’Israël. Or, Goldnadel, dans son genre, n’est pas moins faf que les sus-cités :

Pour lire les explications fumeuses de Boniface concernant cette collaboration , c’est ici : iris-france.org/informez-vous/blog_pascal_boniface_article.php?numero=23

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Grand Soir et gueule de bois

Quelques mois après l’affaire qui a opposé Le Grand Soir (LGS) à Article 11[1], on peut dire que la ligne éditoriale du site champion du copié-collé va de mal en pis. Si à l’époque, LGS avait proclamé n’afficher sur son site que moins de 1% d’articles d’auteurs douteux[2] (ce qui est déjà énorme, sans compter les nombreux cas non mentionnés par Article 11), force est de constater que ce taux a augmenté de manière exponentielle depuis, en particulier à l’aune des révolutions arabes, que LGS conspue comme étant des oeuvres de l’impérialisme occidental et qui lui ont donné l’occasion de multiplier les contributions suspectes.

Alors, à l’adresse de ceux qui continuent à le défendre, à l’adresse des associations de critique des médias qui lui envoient des droits de réponse honteux condamnant le travail de journalistes indépendants et militants sans rien connaître au sujet[3], à l’adresse de ceux qui préfacent les ouvrages de ses animateurs (n’est-ce pas Méluche[4] ?) et à l’adresse de ceux qui continuent de les inviter à la Fête de L’Huma[5], voici de nouveau un petit florilège des sources d’extrême droite et réactionnaires du Grand Soir, pour compléter la liste déjà fournie par Article 11. Bonne gueule de bois !

***

On commence par celles publiées ou republiées ces derniers mois à l’occasion des révolutions arabes :

InfoSyrie, un site édité par Riwal, entreprise du communication appartenant à Frédéric Chatillon, membre fondateur du Gud et qui compte Marine Le Pen parmi ses clients[6]. Ce site diffuse de la propagande pro-Assad. Depuis juin, au moins trois articles signés InfoSyrie a été publié sur LGS[7]. Parmi eux, LGS a aussi publié, venant d’InfoSyrie, un article d’Oussama Charabeh, « Franco-syrien spécialisé en finance de marché » actuellement basé à Dubaï, dont les écrits sur InfoSyrie sont aussi repris par l’ISM-France, Mondialisation.ca, Mai68.org, La Plume et l’Enclume, le site de Silvia Cattori, etc. Ceci sans compter les nombreuses autres références qui sont faites à InfoSyrie sur LGS au détour des notes de bas de page, par exemple par l’intellectuel algérien Chems Eddine Chitour ou la mère Agnès-Mariam de la Croix.

Chems Eddine Chitour : professeur à l’Ecole polytechnique d’Alger et directeur du laboratoire de valorisation des énergies fossiles (à savoir du pétrole) de cette même école, cet auteur fétiche du Grand Soir a tout d’un apparatchik du régime de Bouteflika. Propagandiste zélé, il s’est abondamment mobilisé contre les révolutions arabes, sur LGS et ailleurs. Habitué des sites conspirationnistes et d’extrême droite, on retrouve sa prose entre autres sur Mondialisation.ca, Oulala.net, Alterinfo, ContreInfo.info,Vigile.net ou MichelCollon.info. Il utilise dans ses écrits la notion de « nouvel ordre mondial » chère aux conspirationnistes[8].

La Mère Agnès-Mariam de la Croix :

Publiée elle aussi à trois reprises depuis mai (la dernière en date étant du 1er octobre) en défense du régime de ce cher Bachar El-Assad, cette mère supérieure du couvent Saint-Jacques de l’Intercis, en Syrie, est une habituée du site France Catholique, aussi cité, du coup, sur LGS. Sans surprise, on trouve sa trace également sur le Réseau Voltaire, InfoSyrie ou même sur le site du très douteux Comité Valmy. Avec elle, c’est le prosélytisme religieux qui a fait son entrée sur LGS. Voici donc désormais le genre de conneries qu’on peut publier sur ce site[9] :

« J’aimerai d’abord souligner que la politique n’est pas un domaine où je m’aventure, ce qui m’intéresse c’est le salut final de l’homme qui est son bien suprême. »

« Vraie sosie du Christ coranique l’arabisme mondialisé est un enfant-prodige qui parle dès son berceau la nouvelle langue planétaire. Il est le signe de la toute-puissante providence du sacro-saint monde virtuel qui brasse les idées des hommes comme le chef de cuisine mélange sa sauce au goût du jour. »

« En fait, ce qui nous pose problème n’est pas le phénomène des manifestations contre les régimes de notre région mais le timing, et l’accompagnement tendancieux qui est réservé à ces dernières de la part des chaînes satellitaires, en coordination parfaite avec certains gouvernements. Elles étaient préparées pour l’année, le jour et l’heure. »

« Le monastère Saint Jacques l’Intercis appartient à l’éparchie grecque melkite catholique de Homs, Hama et Yabroud. […] Aujourd’hui il abrite une communauté d’une quinzaine de membres appartenant à huit nationalités différentes. […] La communauté cherche à revenir aux sources du monachisme antiochien dans une perspective d’unité : celle de la personne humaine et celle de l’humanité, dans le mystère du Corps Mystique. Elle vit au jour le jour l’ici et le maintenant au Nom du Christ. Tendue de l’avant dans une attente eschatologique de Celui qui vient, elle veut préparer ses voies, en ramenant le cœur des pères vers leurs enfants et le cœur des enfants vers leurs. »

« Aujourd’hui il ne fait aucun doute qu’il y a ingérence étrangère[10], refusée fièrement par une partie de l’opposition. Aujourd’hui il ne fait aucun doute que l’opposition s’est muée en divers endroits en une insurrection armée qui commet des atrocités contre la population civile et contre les forces de l’ordre et l’armée[11]. »

Si reprendre une catho intégriste ne semble pas gêner les prétendus cocos que sont Maxime Vivas et Viktor Dedaj, animateurs du Grand Soir, on se demande ce qu’en pense le chantre de la laïcité Jean-Luc Mélenchon, qui a récemment préfacé un de leurs ouvrages.

Saint Jean (Bricmont) : l’une des têtes de file de la Belgian Connection du confusionnisme politique. Mobilisé sur LGS et ailleurs aux côté de son ami Saint Michel Collon pour soutenir la dictature kadhafiste, il ne cesse de pourfendre sur Facebook (où il se dit « anar ») les antifascistes qui selon lui sont les « fascistes » d’aujourd’hui. Suivant un raisonnement binaire, il refuse comme tous ses petits camarades de jeu d’admettre qu’on peut refuser la guerre en Libye ET ne plus vouloir de Kadhafi au pouvoir dans ce pays, à l’image des anarchistes libyens eux-mêmes (voir par exemple ce texte). Non : pour lui, si on est contre Kadhafi, on est forcément un méchant impérialiste à la solde de l’Otan. L’un de ses derniers faits d’armes sur Facebook consiste en la promotion du film hagiographique de Paul-Eric Blanrue sur le négationniste Robert Faurisson :


Face à Article 11 et à ses journalistes, il a choisi, au nom de la défense de la «liberté d’expression», de soutenir LGS et l’UPR, dangereusement menacés par une bande d’extrémistes avec le couteau entre les dents qu’il traite sur Facebook de « flics de la pensée » :




Le fait que l’UPR et son énarque de leader disposent de moyens incommensurablement plus puissants qu’Article 11 et ses soutiens pour diffuser sa propagande ne semble pas l’émouvoir outre mesure, ni même le fait qu’en révélant l’identité d’une journaliste et militante ils la mettent en danger et la contraignent au silence[12].

Saint Michel (Collon) : LGS continue de faire la promotion des ouvrages de cette autre grande figure de la Belgian Connection, par exemple d’Israël, parlons en ! le 8 juin dernier ou de Libye, OTAN et médiamensonges le 19 août dernier. Depuis, Saint Michel a participé à l’organisation d’une manifestation pro-Kadhafi qui a eu lieu le 3 septembre à Paris aux côtés des associations La Plume et l’Enclume et La Pierre et l’Olivier des négationnistes Ginette Skandrani et Maria Poumier :

Au cours de ce rassemblement, on a vu s’afficher de nombreux membres du Parti antisioniste[13].

On a aussi vu Saint-Michel aller traîner ses guêtres sur la page Facebook « Drapeau vert »  de Hans Cany.

Est-ce que cela va empêcher LGS de renouveler sa confiance à Saint Michel pour de futurs articles ? Rien n’est moins sûr !

Saint Pierre (Piccinin) : le troisième larron de cette Sainte Trinité, abondamment publié sur LGS depuis octobre 2010. Professeur d’histoire et de science politique (mais on ne sait ni où ni à quel niveau [Edit, après précision d’un lecteur : à l’Ecole européenne de Bruxelles]), ce Belge se revendique catholique mais se veut de gauche, si on en croit son profil Facebook.

Grand défenseur du régime iranien, il se vante sur son blog d’être repris par AlterInfo, Dazibaoueb, Ripoublik, Les Indigènes de la République (dont la cheftaine, Houria Bouteldja, dit pis que pendre des féministes des pays arabo-musulmans) ; mais aussi des sites catholiques intégristes comme Le Peuple de la Paix, l’Observatoire de la christianophobie, Catinfor, Riposte catholique, France catholique, Summorum Pontificum ou Osservatore Vaticano ; par Medialternative (un site confus)  ; par des sites musulmans tels que L’Islam en France et Al Imane ; enfin par Cercle Futur, un site facho suisse de la mouvance Mécanopolis-Genève Non Conforme[14].

A l’occasion, il tient des propos douteux sur Serge Dassault, qui aurait vendu selon lui contre l’avis de De Gaulle des mirages à Israël, non pour faire du business – comme chercherait à en faire n’importe quel marchand de canon quelque soit ses origines – mais parce qu’il était juif. A ce sujet, Saint Pierre parle d’une « affaire de haute trahison, rapidement étouffée car elle rappelait trop le cas Dreyfus », oubliant au passage que Dreyfus était innocent alors que, si on suit sa logique, Dassault serait coupable. En portant son accusation, Saint Pierre n’hésite pas à balancer au détour de parenthèses le patronyme de naissance de Dassault, Serge Bloch, pour appuyer de sa thèse, comme si c’était une preuve de la duplicité de l’industriel[15].

Une chose tout de même à sa décharge : il va sur le terrain (en Egypte, en Syrie, au Maroc, en Tunisie et ailleurs) et même ‘il parle des révolutions arabes en mettant systématiquement le mot  » révolution  » entre guillemets, ses écrits sur la guerre en Libye par exemple sont beaucoup plus équilibrés que ceux de ses petits camarades de jeu. Il adore se faire photographier sous tous les angles partout où il va, et on peut même le voir sur Facebook et sur son blog poser fièrement aux côtés de combattants du CNT libyen, une Kalash à la main. Bizarre que LGS ne hurle pas à la trahison !


Thierry Meyssan : on ne présente plus ce leader conspirationniste français. En dépit d’états de service ne laissant aucun doute quant à son orientation politique, LGS continue de le publier, son dernier article sur le site datant du 8 octobre dernier.

Russia Today : média officiel du gouvernement russe, qui comme chacun sait n’est pas impérialiste pour un sou. LGS en reprend souvent les écrits depuis juin dernier.

Radio francophone iranienne : un média officiel du régime iranien dépendant de l’Irib. LGS en a repris plusieurs articles en septembre 2011.

Bachar El-Assad : Le 22 juin 2011, LGS a publié un discours du massacreur du peuple syrien prononcé deux jours avant.

Mouammar Kadhafi : LGS a publié le 25 août 2011 un « message » du dictateur libyen, traduction d’origine inconnue (Hans Cany ?), repris aussi par Eva R-sistons. Le « message » est introduit par cette « note du GS »  : « c’est ici en général que nous recevons des commentaires de lecteurs outrés de voir publier « de tels textes » et pour nous reprocher d’être ainsi devenus les « piliers du régime de Kadhafi ». Et aussi, d’êtres classés par certains de « site douteux ». Question : comment faut-il qualifier ceux qui ne publient pas les propos de l’homme le plus recherché par l’OTAN ? Des « patriotes » ? »

Mahmoud Ahmadinejad : LGS a publié le 26 septembre dernier la traduction intégrale d’un discours à l’ONU du président iranien, alors qu’il continue de massacrer ses opposants.

***

Tous ceux-ci se sont particulièrement fait remarquer – voire sont apparus – sur LGS depuis la parution du papier d’Article 11, en tant que commentateurs des révolutions arabes et défenseurs des dictatures de la région. Mais il faut ajouter à cet inventaire à la Prévert tous ceux qu’Article 11 a, on ignore pourquoi, oublié, en dépit de leurs états de services relativement longs au Grand Soir :

Novopress : on vient d’apprendre (17 octobre, 03:30) via plusieurs commentateurs sur Twitter (qui parlent de « doublé gagnant du mauvais goût ») que LGS a publié il y a quelques heures du Novopress, soit rien de moins que l’agence de presse du Bloc identitaire :

Après vérification, ce n’est pas la première fois : LGS avait déjà publié du Novopress le 30 janvier 2010 :

On trouve aussi une référence à Novopress dès le 4 juin 2009, dans un article signé Christian Delarue et intitulé « Néo-solidarisme ou néo-socialisme », dans lequel il entend « discuter »  du solidarisme, sans rien dire de la popularité de ce concept à l’extrême droite. Chose d’autant plus incompréhensible que Delarue, troll rennais bien connu pour publier ses textes indigestes partout et pour spammer beaucoup de mailing-lists, occupe des positions au niveau national tant à Attac qu’au Mrap.

Carlos Latuff, dessinateur brésilien et vainqueur ex-aequo en 2006 dudit « Concours international de caricatures sur l’Holocauste », à savoir en réalité un concours de dessins négationnistes mis en place par le gouvernement iranien. Incompréhensiblement toujours présenté comme un homme de gauche même sur Wikipedia, LGS publie régulièrement ses dessins depuis de nombreuses années, y compris après qu’il ait reçu ce prix. Ainsi, pour l’année 2008 il a été publié trois fois, et une fois en 2009 (en illustration d’une interview de Saint Jean Bricmont). La dernière publication en date d’un dessin de Latuff sur LGS date du 18 avril dernier. Article 11 l’avait oublié dans sa liste des auteurs politiquement pas clairs publiés par LGS, voilà qui est réparé.

– Quand les dessins de Latuff ne suffisent pas à satisfaire la demande, les administrateurs du Grand Soir n’hésitent pas à aller fouiller dans les bas-fonds du Net pour trouver des images percutantes. On ne sait vraiment pas quels mot-clés ils ont tapé pour trouver celle-là, tant elle n’est pas référencée dans les grands moteurs de recherche. Et pour cause : on n’en trouve que de rares occurences sur d’obscurs sous-4Chan des pays de l’Est[16] :


On ne sait si l’auteur de l’article – un papier du reste plutôt correct sur la gauche chilienne – a été consulté sur le choix de cette illustration, mais rappelons tout de même à l’équipe du Grand Soir qu’entre 50 000 et 63 000 homosexuels minimum ont été déportés dans les camps nazis entre 1933 et 1944, la plupart y ayant péri. Rappelons lui également que les homosexuels continuent d’être persécutés, torturés, exécutés dans bien des pays du monde, dont plusieurs des dictatures chéries du Grand Soir, comme l’Iran.

Robert Bibeau : ce canadien, retraité du ministère de l’Education nationale québecois, a été publié à 42 reprises depuis 2010 sur LGS. S’il lui arrive d’y démonter (mollement) certaines théories du complot, en revanche, le problème avec lui est qu’il s’agit d’un antisémite notoire. Malin, ce fondu de nouvelles technologies cache ses pires textes sous forme de documents Word dans les tréfonds de son site très « web 1.0 » sur lequel il est impossible de naviguer.

On y trouve en particulier un « bêtisier sioniste »[17], qui ; loin de s’attaquer à la politique israélienne, s’en prend à la mythologie juive dans son ensemble. Pour parler des Juifs, il y reprend le terme très connoté d’« Israélites ». Par exemple, à l’entrée « Seul peuple élu par « Dieu » », on peut lire cette phrase, véritable blanc-seing délivré aux antisémites de tous poils : « Là encore le dieu des  Israélites  n’a rien signé, mais si on y croit ça peut expliquer la suprême arrogance élitiste des pratiquants d’un des judaïsmes et tous les crimes, puisque, comme dit le Talmud de diverses manières, « Tout ce qui n’est pas juif n’est pas humain » Mais après çà et entendant çà, allez vous étonner  que des goyim (des non-Juifs) font l’erreur de globaliser et généraliser et mettent tous les Juifs dans le même sac  ! »

Ailleurs[18], on peut lire cette phrase, dans laquelle il nie que si les nazis ont bien mis en œuvre l’extermination des homosexuels, des Rroms, des Slaves ou d’autres minorités ; les Juifs étaient quand même leur priorité et l’antisémitisme le racisme qui incluait tous les autres[19], avant de confondre « race » et « peuple », faisant un véritable contresens sur l’ouvrage de Shlomo Sand (c’est lui sui souligne) : « Avant et pendant cette deuxième guerre mondiale les NAZI développèrent toute une  hystérie réactionnaire, raciste et ethnocentriste d’abord  contre les communistes et les homosexuels qui furent les premiers qu’ils tentèrent d’exterminer, puis contre les  ROM (les gitans qu’ils ont faillis exterminés complètement, voir le livre L’holocauste oublié), les slaves et les gens de religion juive, qu’ils ont présentés comme une race mais qui n’en est pas une  comme là prouvé Shlomo Sand dans son œuvre « Comment le peuple juif fut inventé ». » Et pour cause : il n’y a pas de races humaines, et jamais Sand n’a prétendu que les Juifs formaient une « race ». Il s’inscrit d’ailleurs en faux contre ce discours, porté par certains Juifs suprémacistes, en Israël et ailleurs. Sand démonte dans son livre la mythologie nationale juive et israélienne, ce qui n’est pas pareil. On remarque en outre dans cette phrase de Bibeau que si les Juifs ne sont pas une race, il laisse entendre que les Slaves ou les Rroms en serait une. Dans ce cas, où situe-t-il les Blancs dans cette hiérarchie ?

Dans ce même texte, Bibeau procède d’ailleurs à une totale inversion des valeurs, faisant des sionistes dans leur ensemble des collabos des nazis. Or, s’il est exact qu’une infime partie du mouvement sioniste de l’époque, située à l’extrême droite, a cherché à nouer des liens avec les hitlériens, il est totalement faux de faire une telle généralisation. Les seuls qui développent ce genre de thèses à l’heure actuelle sont précisément les antisémites et les négationnistes.

S’agissant de la lutte des Palestiniens, Bibeau est plus royaliste que le Roi et écrit sur un ton martial, comme s’il en était :

« La résistance engendre l’unité des résistants. La collaboration engendre l’unité des  collabos et renforce la collaboration. L’unité de tous les collabos ne peut pas renforcer la résistance. Ce sont ces principes simples qui doivent servir à apprécier l’entente d’unification signée par treize organisations palestiniennes, pour la plupart membre de l’OLP, au Caire en Égypte il y a quelque temps.

[…] En effet, Israël craint l’orientation imprévisible d’éventuels nouveaux gouvernements syrien et palestiniens advenant que les cliques au pouvoir en viennent à être renversées. L’exemple libanais a déjà fortement ébranlé Israël ; l’entité sioniste n’a pas su écraser la résistance héroïque du Hezbollah libanais. La stabilité et la prévisibilité des réactions gouvernementales arabes sont préférables à la déstabilisation anarchique risquant de laisser émerger des régimes populistes anti-sionistes en Syrie, en Palestine, au Liban et en Égypte « démocratisées », voilà la doxa de l’État major de l’armée sioniste à Tel-Aviv, le véritable dirigeant de la base militaire américaine au Levant.

En Palestine, le dilemme est de maintenir au pouvoir la vieille coterie de Mahmoud Abbas, président de pacotille dont le règne est terminé depuis deux années en vertu même de la Constitution palestinienne, ainsi que de ses nouveaux alliés du Hamas, ou alors de voir émerger une nouvelle résistance absolument hors de contrôle soutenue par la rue partout dans le Makrech Arabe.

[…]

Convenons que des personnalités palestiniennes indépendantes cela n’existe tout simplement pas. Quand une nation toute entière de réfugiés, d’emprisonnés (11 000), d’emmurés vivant sous blocus militaire, se bat pour sa survie contre un État génocidaire[20], tout individu faisant partie de cette nation est soit un combattant de la liberté et de la résistance face à l’ennemi sioniste ; soit un défaitiste ou un collaborateur déclaré ou inavoué, ce qui revient au même, l’un s’est déjà vendu, l’autre est à vendre. Ce gouvernement provisoire sera donc un gouvernement de collaboration et de trahison nationale […].

[…] C’est la capitulation et la renonciation à leurs droits qui isolent les capitulards et entraînent la défaillance de leurs appuis solidaires, jamais la résistance. C’est la résistance à l’ennemi sioniste qui garantit l’unité des combattants, jamais l’inverse.

Espérons que le peuple palestinien et certaines de ses organisations de lutte nationale reprendront le flambeau de la résistance et de la libération totale de la terre palestinienne ancestrale jusqu’à l’éradication complète de l’entité sioniste, bastion depuis soixante trois ans de l’impérialisme occidental sur les terres arabes. C’est sur ces bases militantes de résistance résiliente que doit se forger l’unité des organisations qui adhèrent aux objectifs de libération nationale du peuple palestinien. »

On se demande vraiment ce qu’attend ce bourgeois bon tein pour aller prendre les armes au service de la « résistance ».

De manière générale, Bibeau affectionne le terme « entité sioniste » pour désigner Israël, terme abondamment utilisé par les antisémites qui utilisent l’antisionisme comme un faux-nez pour faire passer leurs idées nauséabondes. D’ailleurs il regrette que « Certains craignent l’expression « entité sioniste » pour désigner l’État israélien usurpateur, colonisateur, raciste et théocratique ». Reprocher à Israël d’être « théocratique » quand par ailleurs on soutient le Hezbollah : effectivement, c’est logique.

Parlant des Américains, Bibeau préfère le terme « Yankees », qu’utilise aussi, à l’occasion, Théophraste R., l’éditorialiste du Grand soir. Pourtant, il ne peut ignorer la connotation fortement péjorative qu’à ce terme en français.

Sur son site personnel, RobertBibeau.ca, il se vante d’écrire ou d’être repris par les sites suivants : Mondialisation.ca, Investig’action (Michel Collon), Centpapiers (le Mecanopolis canadien), Agoravox, Vigile.net, Oulala.net, Palestine-Solidarité, Alterinfo, Mai68.org, Cheikh-Yassine, Al-Oufok, Europalestine, le Réseau Voltaire, Palestine-Solidarité, ISM-France, Hémisphère Gauche (une scission de Dazibaoueb), etc.

Outre son site perso, il anime BoycottIsraelInternational.com, qui a exactement le même aspect visuel que RobertBibeau.ca et sur lequel on retrouve des dessins de Latuff. En outre, il est aussi connu sous le pseudonyme de Samidoun.

Enfin, grâce à Bibeau, LGS affiche désormais au moins un lien vers InfoGuerilla[21], un site conspirationniste et fasciste de la pire espèce.

Vincent Vauclin et La Dissidence, qu’on ne présente plus : LGS a relayé les écrits de Vauclin dès le mois de mai 2010 (trois publications en un mois), puis régulièrement par la suite. Ces derniers mois, les interventions de Vauclin sur LGS se sont multipliées, avec cinq publications depuis mai 2011 au moins, sans compter les divers appels émanant de La Dissidence relayés dans l’agenda du Grand Soir. Au total, on compte douze articles signés Vincent Vauclin sur LGS, dont son ridicule « Message aux forces de l’ordre » du 28 mai dernier dans lequel il rend un vibrant hommage aux forces de la répression étatico-capitaliste, tout en les invitant à rejoindre la « dissidence ».

ReOpen911 : LGS a comme de bien entendu annoncé la manifestation organisée par les fachos de ReOpen911 pour les dix ans du 11-Septembre et rendu compte du sondage biaisé commandé par cette association à HEC et qui prétend que 58 % des Français « douteraient » de la version officielle des attentats[22]. LGS publie des articles de ReOpen911 depuis 2008.

David Ray Griffin : LGS a fait la promotion ce 2 septembre du dernier l’ouvrage de ce conspirationniste américain, Un autre regard sur le 11-Septembre, paru aux Editions Demi-Lune. Sur Griffin et les Editions Demi-Lune, (re)lire notre article consacré à ReOpen911.

Counterpunch : sorte de Grand Soir américain animé par Alexander Cockburn et Jeffrey St. Clair, cette newsletter n’hésite pas à publier régulièrement le négationniste Israel Shamir, par ailleurs collaborateur «associé» de Wikileaks. Counterpunch est une des principales sources anglo-saxonnes du Grand Soir, si ce n’est la principale. LGS reprend très souvent (soit plusieurs fois par mois) ses écrits et Saint Jean Bricmont admire ce média qui favorise la libre expression y compris des thèses les plus criticables, et sur lequel il publie à l’occasion.

Alexander Cockburn : animateur de Counterpunch, Alexander Cockburn a vu trois de ses écrits repris par LGS. S’il rejette les théories conspirationnistes sur le 11-Septembre (il a écrit à ce sujet un long article dans Le Monde diplomatique de décembre de 2006 qui lui a valu les foudres des « truthers »), ce journaliste américain n’en a pas moins pris des positions conspirationnistes et réactionnaires sur d’autres sujets. Ainsi, il estime comme tout un pan de la droite réactionnaire que l’origine humaine du réchauffement climatique n’est pas prouvé et fait appel pour se faire du conspirationniste Martin Hetzberg, qui est en réalité un ex-expert en explosifs et qui n’a rien d’un climatologue. Proche de Noam Chomsky, Cockburn partage ses idées sur la liberté d’expression, ce qui l’a conduit à critiquer vertement en 1997 le gouvernement allemand pour avoir alors placé la Scientologie sous surveillance (se refusant toutefois à l’interdire). Depuis, il a été au coeur de nombreuses polémiques concernant ses positions sur Israël ou sur la question de l’antisémitisme, positions qui sont très proches de celles de Saint Jean Bricmont.

Diana Johnstone : collaboratrice habituelle de Counterpunch, Diana Johnstone était une militante active en son temps dans le mouvement contre la guerre du Vietnam. Elle aussi est une proche de Noam Chomsky. Suite à un article tendancieux paru dans le Guardian en 2005, elle a été accusée de nier le caractère génocidaire du massacre de Sebrenica, accusation qu’elle rejette.

Depuis, elle s’est illustrée en France et en Belgiqueen apportant son soutien à la librairie Résistances tenue par Olivia Zemor d’Europalestine lorsque celle-ci avait fait l’objet d’une attaque des fachos de la LDJ. Problème : parmi les soutiens on comptait aussi des antisémites patentés, dont John Bastardi-Daumont, qui devait devenir quelques temps plus tard l’avocat de Dieudonné et Faurisson[23]. Rappelons que la librairie avait été attaquée pour avoir invité Gilad Atzmon (voir ci-dessous) et Thierry Meyssan, qui ne sont pas moins fafs que la LDJ. Son texte de soutien à la librairie Résistances a été publié par LGS le 7 juillet 2009[24].

En 2010, toujours sur LGS, Johnstone apporte son soutien à Saint Jean Bricmont, vivement critiqué par l’Union des progressistes juifs de Belgique (équivalent belge de l’UJFP), pour ses prises de positions douteuses concernant Israël, considérant su’il s’agit là d’un « faux débat »[25]. On ne s’étonnera pas non plus de la voir soutenir sur LGS les dictatures « anti-impérialistes », la dernière en date étant la Libye de Kadhafi, aux côtés du même Saint Jean[26]. Un texte abondamment repris dans toute la fachosphère : Palestine-Solisarité, Michel Collon, Tlaxcala, etc.

Ailleurs sur le Net, on trouve trace de Johnstone sur le Réseau Voltaire ou GlobalResearch.ca et Mondialisation.ca. Sur ces deux derniers sites et sur LGS, elle a par exemple publié un article dénonçant les Black Blocs comme des « alliés objectifs » des flics lors du contre-sommet anti-Otan qui a eu lieu à Strasbourg en avril 2009, et mettant la répression subie alors en partie sur le dos des organisateurs de la manifestation qui ont accepté les conditions imposées par la préfecture pour autoriser la manifestation (mais avaient-ils le choix ?)[27].

Le 30 mars 2008, elle a fait paraître sur LGS un article intitulé «Le Kosovo : une colonie de l’Otan dans le Nouvel Ordre Mondial», un titre qui se passe de commentaires. LGS a publié dix-sept articles de Diana Johnstone depuis 2005.

Capjo-Europalestine : association dirigée par Olivia Zemor (voir ci-dessus) qui a l’habitude de publier sur son site des auteurs douteux, voire franchement fafs. LGS publie souvent ses écrits et autres appels à soutien, dernièrement par exemple lors du procès qui était intenté à Zemor dans le cadre de la campagne BDS. Pourtant, les accointances facho de la dame sont connues : preuve en est l’interview qu’elle a accordé le 22 juin 2011 au journaliste d’extrême droite Jean Robin[28].

Gilad Atzmon : ce jazzman britannique est un juif négationniste, ami de Paul Eisen et d’Israël Shamir et invité régulier de la librairie Résistances d’Olivia Zemor. Ses plus anciens articles publiés sur LGS datent de 2008, le dernier du 2 juin 2011, pour un total de neuf articles.

Dissident Voice : encore un Grand Soir américain, qui se veut «anti-impérialiste» et «antisioniste». Sous ce couvert, il fait la promotion de personnalités véritablement antisémites, comme Gilad Atzmon, dont le dernier livre est actuellement promu en «une». LGS adore : il reprend des articles de Dissident Voice depuis 2009, avec une forte accélération en cette année 2011 (cinq articles depuis le début de l’année, dont deux en septembre, sur un total de dix cités par le moteur de recherche du Grand Soir).

James Petras : encore un habitué des colonnes de Counterpunch et de Dissident Voice. LGS le publie régulièrement depuis 2003, avec dix-sept articles signés de sa plume au total. Professeur émérite de sociologie à l’Université Binghamton de New York, James Petras se définit lui-même comme un militant et écrivain « révolutionnaire et anti-impérialiste » et s’avère être un castriste convaincu. Il est membre du comité éditorial de Canadian Dimension.

S’il a soutenu le mouvement des sans-terre au Brésil ou des chômeurs en Argentine, il a aussi des engagements conspirationnistes : James Petras pense ainsi que ce n’est pas Al-Qaida qui a commis les attentats du 11-Septembre.

Par ailleurs, il entend lutter aux Etats-Unis contre le «lobby sioniste», en prônant la constitution d’une alliance dépassant les clivages politiques traditionnels, ce qui lui a valu des accusations d’antisémitisme de la part de plusieurs courants de gauche : voilà qui n’est pas sans rappeler la position de Saint Jean Bricmont, qui essaye dans l’espace francophone de promouvoir cette idée, à laquelle il ajoute une alliance souhaitable entre « antisémites réels ou supposés » pour mettre fin au « chantage à l’antisémitisme » mis en place par le « lobby pro-israélien »[29]. D’ailleurs, comme Saint Jean, Petras était présent à la conférence Axis For Peace organisée en 2005 par Thierry Meyssan. Est-ce là qu’il a soufflé son idée à l’intellectuel belge ?

Dominique Muselet : la traductrice attitrée du Grand Soir est une habituée des sites pas clairs. On la retrouve par exemple sur Info-Palestine. Surtout, elle fait partie de l’équipe du réseau de traducteurs Tlaxcala.es, qui a été fondé par Fausto Giudice et Marcel Charbonnier, deux pro­ches de Ginette Skandrani. Bien sûr, ce réseau n’hésite pas lui non plus à publier du Atzmon.

Pierre Hillard : une brève du Grand Soir publiée le 3à avril 2010 renvoie vers l’article qui fait désormais référence chez les conspis, « Histoire du Nouvel Ordre Mondial », publié par Hillard sur le Réseau Voltaire. Pour rappel, Hillard est une des principaux promoteurs en France des théories conspirationistes venues des Etats-Unis, et notamment de celles d’Antony Sutton que nous avons déjà évoquées dans un précédent article. Docteur en science politique, il a un temps enseigné à l’Ecole supérieure de commerce extérieur de Paris. Il intervient parfois sur Radio Courtoisie et a collaboré au think tank d’extrême droite Cercle Jeune France. Son look de curé ne passe pas inaperçu :

– Pierre Jovanovic : Si LGS n’a pas publié à proprement parler d’article signé Jovanovic, en revanche, l’animateur conspirationniste de Radio Ici et Maintenant est nommément cité dans au moins trois articles, si on en croit son moteur de recherche.

Mecanopolis : on ne présente plus ce site suisse conspirationniste et fasciste. LGS a publié un de ses articles le 5 septembre 2009[30], puis un article le citant le 2 juin 2011. Il semble par ailleurs qu’on puisse sans aucun problème citer Mecanopolis dans les commentaires, alors même que LGS refuse tout un tas d’autres commentaires, simplement parce qu’ils ne suivent pas la ligne imposée par le Politburo.

Julien Teil : LGS n’a publié qu’un seul article de Julien Teil (le 7 janvier 2010), mais c’est un de trop[31]. En effet, ce Suisse est un des principaux animateurs de Mecanopolis. Il s’est illustré ces derniers mois en Libye aux côtés de Thierry Meyssan, lors d’un épisode tragi-comique qui a agité toute la fachosphère et suscité une rocambolesque course au scoop entre Mecanopolis, Paul-Eric Blanrue, Jean Robin et Le Libre Penseur[32].

George Galloway : ancien blairiste et élu du Labour qu’il a quitté depuis la déclaration de guerre contre l’Irak [Edit : un lecteur nous précise : « Ancien Blairiste, vraiment ? Mais alors pourquoi s’est il présenté aux « primaires » du Labour en 1997 contre la candidate soutenue par Tony Blair ? Un Tony Blair pour lequel il n’a pas voté lors de l’élection de la direction du Labour en 1994, déclarant entre autres « I don’t give a fuck what Tony Blair thinks. » Quant à dire qu’il a « quitté » le parti, c’est aller un peu vite en besogne. Il en a été exclu. »], ce journaliste britannique est un fervent défenseur des régimes cubain et iranien. Il intervient souvent sur PressTV.ir, la télévision anglophone officielle du régime iranien [33]. Deux de ses articles ont été publiés en 2009 sur LGS.

Domenico Losurdo : habitué depuis plusieurs années du site du Grand Soir, cet hagiographe italien de Staline est un fervent soutien des régimes dictatoriaux se prétendant « communistes » encore en place dans le monde, notamment Cuba et la Chine (il a soutenu la répression au Tibet). Il admire également la Yougoslavie titiste et défend lui aussi le régime iranien, au nom de l’« anti-impérialisme ». Parmi les sites qui reprennent ou publient ses écrits, citons les désormais habituels ISM-France, Réseau Voltaire, Comité Valmy, Mondialisation.ca ou Bellaciao.

Etienne Chouard : ce personnage qu’on ne présente plus a été abondamment publié sur LGS en 2005 (mais alors il n’avait pas encore viré sa cuti et était une des figures de l’opposition au TCE), puis de nouveau mais plus rarement depuis 2008 (alors que ses accointances conspirationnistes et fafs étaient par contre déjà  évidentes).

Allain Jules : ce blogueur populaire dans les milieux conspirationnistes est tout à la fois ségoléniste, dieudonniste et kadhafiste. Il est cité dans trois articles du Grand Soir[34].

Laurent Dauré et Dominique Guillemin, deux cadres de l’UPR[35]. Le premier est également un membre actif d’Acrimed[36] (il a encore publié une série d’articles sur le site de l’association entre fin août et début septembre 2011), ceci expliquant peut-être la révélation de l’identité d’une des deux auteurs du papier publié sur Article 11 par l’UPR. En effet, celle-ci était (est ?) elle aussi membre d’Acrimed et cette révélation a eu lieu en représailles d’écrits qu’elle a produits ailleurs sur l’UPR et son grand gourou, François Asselineau. Quoi qu’il en soit, LGS a publié à deux reprises le duo Dauré-Guillemin alors que ceux-ci étaient encore membres du comité directeur du RIF (Rassemblement pour l’Indépendance de la France), une formation d’extrême droite présidée jusqu’à il y a quelques jours par Paul-Marie Coûteaux, animateur à Radio Courtoisie[37]. Dauré a de plus publié sous son nom seul un article sur LGS en 2009. A cela s’ajoute la reprise par LGS des « informations » mensongères de l’UPR dénonçant la journaliste d’Article 11.

La Lettre de Bastille-République-Nations (BRN) : LGS publiait jusqu’en 2009 les rendez-vous de ce journal souverainiste, dans la rédaction duquel on retrouve Laurent Dauré, mais aussi Bruno Drweski[38], un proche des milieux négationnistes, admirateur de la dictature biélorusse (qu’il promeut dans Rébellion, le magazine des nationaux-bolcheviques français édité et diffusé par la maison d’édition d’Alain Bonnet de Soral, Kontre Kulture). A noter que Drweski a en outre publié un article en son nom propre sur LGS. A son sujet, les auteurs du livre La galaxie Dieudonné, paru en 2011 aux éditions Syllepse, écrivent : « Bruno Drweski est maître de conférence à l’INALCO, ancien responsable de la revue La Pensée (liée au PCF). Il en sera écarté pour complaisance affichée envers les thèses négationnistes de Claude Karnoouh. Il se revendique cependant toujours militant du PCF (à Nanterre). Il accordera une interview à la revue toulousaine d’extrême droite Rébellion (n°28, janvier-février 2008). »[39] Drweski et Karnoouh animent ensemble la revue La Pensée libre. Quant à BRN, LGS n’est pas le seul média dit « alternatif » à se fourvoyer : depuis plus d’un an, le journal Fakir lui ouvre ses colonnes et BRN y anime librement sa propre rubrique.

Le Pôle de renaissance communiste en France (PRCF) : Si Article 11 a bien reproché à LGS de publier Annie Lacroix-Riz, ses journalistes ont oublié de mentionner l’importance des contributions en provenance du PRCF, l’organisation dans laquelle elle milite. Pourtant, les écrits du PRCF sont régulièrement relayés par LGS depuis 2008. Le symbole de ce groupuscule souverainiste qui se veut marxiste-léniniste est un drapeau soviétique croisé avec un drapeau français : tout un programme ! A noter que le PRCF est très proche du Comité Valmy, qui lui se veut républicain et gaulliste (voir ci-dessous). Avec d’autres groupuscules, ils ont formé ensemble en mai dernier un «Arc républicain du progrès», un nouveau collectif fantoche (encore un !) se revendiquant comme LGS de l’héritage du Conseil national de la Résistance (encore un !). Tout comme le Comité Valmy, le PRCF est très apprécié de certains milieux souverainistes de droite et certains de ses militants ont d’ores et déjà noué des contacts avec l’UPR[40].

Le Comité Valmy : ce groupuscule souverainiste gaulliste a été relayé à deux reprises en octobre et novembre 2010 par LGS. Tout comme pour le PRCF, des militants Comité Valmy ont noué des liens avec l’UPR[41]. Et tout comme le PRCF, le Comité Valmy est apprécié de certains souverainistes de droite. Oecuménique, son site publie tout à la fois des textes de l’organisation d’Asselineau[42] et des tribunes de l’ex-ministre de la police Jean-Pierre Chevènement (d’ailleurs publié une fois sur LGS). Parmi les sites mis en lien par le Comité Valmy, on compte un des nombreux blogs d’Eva R-sistons, à qui Article 11 a justement taillé un costard.

Jacques Richaud : un oubli compréhensible, puisque cet auteur méconnu mais chéri du Grand Soir, admirateur lui aussi de la dictature iranienne et de Kadhafi (entre autres) et qui se définit sur Agoravox comme un « Altermondialiste mais internationaliste, laîque [sic !] mais tolérant, antidogmatique mais sans complaisance pour l’Empire arrogant qui prétend imposer son modèle au monde »[43] a révélé sa véritable nature à l’occasion de la polémique. Stalinien patenté habitant Toulouse, neurochirurgien de son état et adhérent à Acrimed lui aussi, il s’est illustré sur LGS avec des commentaires tout à fait sympathiques à l’égard d’un des animateurs d’Article 11 : «’J-Double Burqua’ (JBB) ; le J2M du web » ou « le tout aussi anonyme JBB derrière sa ‘burqua mentale’ »[44]. Charmant ! « Antidogmatique », disiez-vous ?

Georges Stanechy : autre oubli compréhensible tant ce nom est lui aussi inconnu, mais qu’on se doit pourtant de citer tant il est publié sur LGS, sans doute par amour de son CV digne d’un véritable prolétaire : « Professionnel du développement à l’international» qui «travaille dans le domaine du conseil en gestion à l’international, de la création d’entreprises et du développement » (selon ContreInfo.info qui le publie également). Bien entendu, Stanechy est un fervent soutien des dictatures déjà abondamment citées plus haut – un de plus !

A l’image de Maxime Vivas – un des deux animateurs du Grand soir – qui se fait payer des voyages de presse au Tibet par le gouvernement chinois, Stanechy, lui, dîne avec des businessmen/et ou des dignitaires chinois et rend compte de leurs propos soutenant la politique impérialiste de la Chine au Tibet[45].

Il a enfin  publié le 22 août 2011 sur LGS une «analyse» félicitant le FMI (on croyait pourtant que c’était le grand méchant loup) pour son rapport encensant l’Iran et rendant hommage à la réussite ses politiques néolibérales et antisociales (qui ne semblent pas déranger nos «antilibéraux» et «anti-impérialistes» de pacotille)[46]. En relayant ce texte, LGS rejoint les analyses du pourtant honni Alexandre Adler, qui avait quelques mois plus tôt rendu compte de ce rapport sur France Culture à peu près dans les mêmes termes[47]. La honte ?

Frédéric Delorca : l’auteur de l’Atlas alternatif paru en 2005 au Temps des Cerises n’est publié qu’une fois sur LGS. C’est, là encore, une fois de trop : grand fan de Chavez et de Milosevic, il considère l’UPR, Michel Collon, Mondialisation.ca et quelques autres comme des « sites amis »[48].

Mise à jour, 17 octobre, 18:45 : Frédéric Delorca vient de publier un article dans lequel, tout en qualifiant notre travail de « liste mac-carthyste », admet : « Celle-là aura quand même eu un intérêt : elle m’a fait penser à détruire la liste de mes « sites amis » accessible sur la page d’accueil de ce blog. J’avais inclus dans cette liste toutes sortes de pages, depuis celles de Michel Collon jusqu’à celles de Znet, en passant par un ou deux blogs sans grande importance. Les trois lignes contre moi m’ont poussé à relire ces liens. Beaucoup d’entre eux me paraissent moins brillants que je ne les trouvais il y a 3 ou 4 ans. Le site « Les Indigènes du Royaume » par exemple, ou « Mondialisation.ca ». Alors pourquoi laisser ceux-là, et ne pas en citer d’autres ? Il faudrait passer son temps à actualiser ce genre de « liens » en disant pourquoi on les apprécie, ce qu’on n’aime pas chez eux etc. Un travail fastidieux et sans intérêt. Donc je supprime la rubrique. Merci à mes détracteurs/calomniateurs de m’avoir fait penser à ça ! » Dont acte.

Caleb Irri : « penseur double » abondamment publié par LGS, Caleb Irri est un blogueur qui est aussi habitué des colonnes de Bellaciao, de Dazibaoueb, du Post et d’Agoravox. On le retrouve sur Mecanoblog, sur ReOpen911 ou chez Michel Collon, qui reprennent ses écrits. Sur son site personnel, il affiche des liens vers Bellaciao, Agoravox, LGS, Eva R-sistons et Etienne Chouard et fantasme sur une « assemblée constituante ». Il prétend faire des exercices de « double-pensée », en référence au 1984 de George Orwell[49]. Encore un qui n’a rien compris à Orwell…

Gilles Bonafi : contributeur occasionnel du Grand Soir, Bonafi multiplie les blogs et les pages personnelles comme Jésus multipliait les pains (du moins si on en croit les Chrétiens). Outre un Skyblog, il dispose aussi d’un espace sur Agoravox, sur le site facho et conspi Oulala.net et d’un blog sur la plateforme Haut et Fort, particulièrement prisée de l’extrême droite. On le retrouve également sur Mondialisation.ca, Dazibaoueb, Vigile.net, le Comité Valmy, AlterInfo et chez Eva R-sistons, entre autres réjouissances.

Do de Mai68.org : Depuis environ un an, LGS semble adorer les écrits de Do, animateur de Mai68.org, un site conspirationniste délirant sur lequel il suffit pourtant de se rendre pour constater l’indigence du propos. Do lui-même se dit « anarchiste à tendance déséquilibré »[50] (sic) : une définition qui lui sied à merveille ! La nuit, il rêve que des monstres «sionistes» se cachent dans son placard ou sous son lit, prêts à le dévorer tout cru ou[51], plus prosaïquement, à «censurer» son site Internet[52]. Pour la petite histoire, le rationaliste Saint Jean Bricmont a trouvé du charme à ses écrits il y a quelques temps :

Maryvonne Leray : C’est également depuis 2010 que LGS publie régulièrement Maryvonne Leray, qui comptabilise pas moins de seize articles sur le site. Cette photographe amateure habitant la région nantaise anime Le Cri du Peuple 1871 (mleray.info), son site personnel sur lequel elle traite de politique. Ses billets sur la politique internationale ne sont que de mauvaises reprises des thèses fumeuses défendues ailleurs par LGS ou la Belgian Connection. Sa vision des luttes sociales est celle d’une stalinienne dogmatique. Sur Facebook, elle commente de temps en temps les billets de Saint Jean Bricmont. Sur son site, elle met en lien tout à la fois le Cuba Solidarity Project de Viktor Dedaj (l’un des deux animateurs du Grand Soir) ou Annie Lacroix-Riz, mais aussi des sites corrects comme celui de L’Humanité, Basta !, Resf 78, ou un site sur le génocide des Rroms. Cependant, Mecanoblog, le blog de Mecanopolis, apparaît à leurs côtés, transformant le tout en un mélange tout à fait indigeste !

Patrice Bardet : le troll de Cysoing (banlieue de Lille) qui pollue depuis des années les Indymedia, militant de la CGT et de la CSP 69 n’a publié aucun article sur LGS. En revanche, c’est un commentateur régulier du site – ainsi que de son alter-ego Bellaciao – qu’il n’a manqué en aucune occasion de défendre partout contre Article 11, avec comme à son habitude beaucoup de mauvaise foi. Parmi les obsessions habituelles de Bardet, les « sionistes » et les « anarcho-sionistes » dont il doit lui aussi cauchemarder la nuit.

Azim, insignifiant dessinateur conspirationniste, dieudonniste et soralien : LGS a été un des rares sites à faire la promotion de sa BD sur le 11-Septembre parue en 2010[53].

***

Soulignons tout de suite que nous n’avons cité là que quelques exemples parmi les plus évidents. Bien d’autres auteurs douteux publient sur LGS, au premier rang desquels les deux animateurs du site, Maxime Vivas et Viktor Dedaj, que nous n’avons pas mentionnés ici, tandis que chaque jour de nouveaux postulants viennent s’ajouter à la liste. Et ce sans compter les forums qui regorgent de propos plus que limite voire d’apologies pures et simples de théoriciens fascistes et de régimes autoritaires. Nous sommes donc impatients de connaître le résultat des nouveaux calculs savants dans lesquels LGS ne va pas manquer de se lancer pour tenter de minimiser la portée de ces publications. Si le taux d’articles douteux était selon eux de 1% avant l’été, qu’en est-il à présent, après réévaluation ?


[1] Voir les articles d’Article 11 publiés le 28 mars et le 4 avril derniers : http://www.article11.info/spip/Le-Grand-soir-analyse-des-derives et http://www.article11.info/spip/LGS-retour-sur-polemique

[2] Les savant calculs du Grand Soir peuvent être vérifiés ici : legrandsoir.info/analyse-de-la-culture-du-mensonge-et-de-la-manipulation-a-la-marie-anne-boutoleau-ornella-guyet-sur-un-site-alter

[3] Félicitations à Acrimed pour ce grand morceau de bravoure : legrandsoir.info/droit-de-reponse-d-acrimed-une-mise-en-cause-injustifiee.html

[4] Félicitations à Jean-Luc Mélenchon : legrandsoir.info/200-citations-pour-comprendre-le-monde-passe-present-et-a-venir.html

[5] Invitations annoncées à grands renforts de publicité sur LGS. Voir ici : elsie-news.over-blog.com/article-le-grand-soir-envahit-la-fete-de-l-humanite-83651015.html et là (l’annonce a visiblement disparu du site, remplacée par ce compte-rendu) : legrandsoir.info/le-grand-soir-etait-un-peu-chez-lui-a-la-fete-de-l-humanite

[7] Le 30 juin 2011 : legrandsoir.info/le-colonialisme-des-temps-modernes.html Le 10 juillet 2011 : legrandsoir.info/escroquerie-infosyrie-etait-au-meeting-pro-syrien-de-bhl.html Le 26 juillet 2011 : legrandsoir.info/syrie-rami-abdel-rahmane-fournisseur-quasi-exclusif-de-fausses-nouvelles.html

[8] Par exemple ici : legrandsoir.info/Doxa-occidentale-et-Nouvel-Ordre-mondial-est-ce-la-fin-d-une-epoque.html

[9] Extraits de deux articles : legrandsoir.info/syrie-entre-conflits-armes-et-dialogue.html et legrandsoir.info/syrie-schizophrenie-mediatique-l-interview-de-sofia-amara.html

[10] Bien entendu, il ne s’agit pas ici de celle de l’Iran, dont les Gardiens de la révolution participent à la répression. Au début de la répression, ils étaient 5000 : http://soliranparis.wordpress.com/2011/03/30/liran-aiderait-la-syrie-pour-reprimer-les-manifestations-a-daraa/. Par la suite, l’Iran a élargit ses opérations en Syrie : http://soliranparis.wordpress.com/2011/05/24/lirgc-iranienne-elargit-ses-operations-de-repression-en-syrie/. Enfin, l’Iran va construire des bases militaires en Syrie pour soutenir la politique d’El-Assad : http://soliranparis.wordpress.com/2011/08/17/liran-accepte-de-financer-des-bases-militaires-en-syrie-pour-aider-la-repression/

[11] On se demande bien comment une insurrection populaire pourrait « commettre des atrocités » contre des flics et des militaires surarmés et surentraînés, mais bon…

[12] En effet, on n’a plus lu d’écrits de cette journaliste sur ces sujets dans un média alternatif depuis cette polémique.

[13] Comme on a pu le constater sur place et comme Skandrani elle-même l’admet sur son blog : lavoixdelalibye.com/?p=723 L’appel à cette manifestation relayé par Michel Collon se trouve sur son site : michelcollon.info/Anti-guerre-manif-a-Paris-petition.html

[14] Voir ici : pierrepiccinin.eu/article-moyen-orient-l-iran-havre-de-paix-pour-les-chretiens-du-moyen-orient-63141992.html

[15] Voir là : pierrepiccinin.eu/article-france-nicolas-sarkozy-ou-le-gaullisme-en-miettes-61010796.html Pierre Piccinin écrit : « Charles de Gaulle lui-même s’était catégoriquement opposé à l’expansionnisme israélien, dont il avait dénoncé la politique de conquête et de domination en Palestine, dans un discours resté célèbre. C’est ainsi que, en 1969, à la suite d’une attaque israélienne sur le Liban (et deux ans après la Guerre des six jours et l’annexion par Israël du Sinaï égyptien, de la Cisjordanie et du Golan syrien), il refusa la livraison d’avions de combat commandés à la France par Israël, les Mirages. Des ingénieurs et officiers français d’origine juive choisirent alors de transmettre les plans du Mirage aux services de renseignements israéliens et Israël put entreprendre elle-même sa construction. Cette affaire de haute trahison, rapidement étouffée car elle rappelait trop le cas Dreyfus et impliquait l’avionneur Serge Dassault (de son vrai nom Serge Bloch), braqua d’avantage encore le Général de Gaulle à l’encontre de l’Etat israélien. »

[16] Une recherche Tineye nous en donne deux occurences, sur foto.krabjiem.lv et moronail.net.

[17] A lire sur son site (sous forme de document Word) : robertbibeau.ca/palestine/BETISIERSIONISTE3.doc

[18] Voir ce fichier, au nom éloquent : robertbibeau.ca/palestine/sionisteNazi.doc

[19] Chez les nazis, les Juifs étaient aussi responsables du prétendu développement de l’homosexualité, perçue comme une « perversion », autant que de la soi-disant promotion d’autres « races » destinées à faire « dégénérer » le « sang allemand ». Dans Lingua Tertii Imperii, le philologue juif allemand Victor Klemperer, s’il ne cite pas forcément ces deux exemples, en cite d’autres qui démontrent la primauté accordée par les nazis à l’antisémitisme. Ainsi, tous ceux qu’ils considéraient comme leurs adversaires politiques se voyaient affublés du qualificatif  « juif », qu’ils le soient ou non. C’était par exemple le cas des communistes, des Francs-Maçons, etc.

[20] Là encore, en traitant Israël de « génocidaire »; Bibeau procède à une inversion de valeurs cherchant à faire le parallèle avec l’Allemagne nazie, et typique d’une rétorique antisémite et négationniste. Or, si Israël commet bien des crimes de guerre – voire des crimes contre l’humanité – en Palestine, le qualificatif de « génocidaire » est plus que sujet à caution.

[21] Voir ici : legrandsoir.info/GRANDEURS-ET-DECHEANCES-DES-CONSPIRATIONNISTES.html

[22] A lire ici : legrandsoir.info/+58-des-francais-doutent-de-la-version-officielle-des-attentats-du-11-septembre+.html Pour un démontage de ce sondage, voir ici : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/191255;11-septembre-non-58-des-francais-ne-croient-pas-a-la-theorie-du-complot.html.

[24] Consultable ici : legrandsoir.info/PARIS-des-fanatiques-sionistes-pratiquent-le-vandalisme-en.html

[25] Consultable ici : legrandsoir.info/Lettre-Ouverte-a-propos-d-un-Faux-Debat.html Sur cette polémique, voir les textes produits par l’UPJB : http://paris.indymedia.org/spip.php?article4635 et http://paris.indymedia.org/spip.php?article4776.

[26] Voir ici : legrandsoir.info/qui-peut-sauver-la-libye-de-ses-sauveurs-occidentaux-pas-la-gauche-francaise.html

[27] Consultable ici : legrandsoir.info/Le-cycle-vicieux-de-violence-de-l.html Sur les Black Blocs en tant qu' »alliés objectifs » de la police, sa phrase exacte est : « Question fréquente : les casseurs du Black Block sont-ils des provocateurs travaillant pour la police ? Incapable d’enquêter sérieusement sur cette question, ma propre réponse intuitive est : subjectivement non, mais objectivement oui. »

[28] A voir ici : enquete-debat.fr/archives/olivia-zemor-le-gouvernement-condamne-le-blocus-dans-les-mots-pas-dans-les-actes

[29] Cf. la polémique avec l’UPJB citée plus haut (note25). Une polémique bien résumée sur article 11, qui donne les liens vers les textes originaux de Bricmont qui sont ici incriminés : http://www.article11.info/spip/LGS-retour-sur-polemique#forum22754

[30] Voir ici : legrandsoir.info/L-Union-europeenne-a-decide-de-reintroduire-la-peine-de-mort.html

[31] Voir ici : legrandsoir.info/Le-Debat-Public-sur-les-nanotechnologies-ademocratique.html

[32] Epopée dont LGS a relaté au moins un épisode, via un copié-collé du Réseau Voltaire et de Silvia Cattori : legrandsoir.info/+le-reseau-voltaire-denonce-la-tentative-d-arrestation-de-thierry-meyssan-par-les-rebelles+.html

[33]Sur ce sujet, voir cet article de Solidarité Iran paris, où il est aussi question d’ailleurs de la bande du Grand Soir et de Bellaciao :
http://soliranparis.wordpress.com/2010/09/11/iran-les-soutiens-francais-du-regime-1er-partie/.

[34] Voir ici : legrandsoir.info/recherche.html?cx=partner-pub-4397068416067908%3A6ww16eql74y&cof=FORID%3A9&ie=utf-8&sitesearch=legrandsoir.info&q=+allain+jules#472

[35] Voir la rubrique « Nos responsables » du site de l’UPR : u-p-r.fr/responsables

[36] Comme chacun pourra le constater ici : acrimed.org/auteur208.html

[37] LGS a publié ces deux gus le 18 février 2008,  le 30 septembre 2009 et le 19 octobre 2009 (Dauré seul). Or, les mêmes étaient invités par Coûteaux sur Radio Courtoisie en tant que responsables du RIF le 2 décembre 2009 : radio-courtoisie.over-blog.com/article-ljn-paul-marie-couteaux-2-12-40480651.html

[38] La liste des membres de l’équipe de BRN est consultable ici : brn-presse.fr/#L_equipe.D

[39] Michel Briganti, André Déchot, Jean-Paul Gautier, La galaxie Dieudonné – Pour en finir avec les impostures, Paris : Syllepse, 2011. Sur Drweski, voir la note 62, pages 24 et 25

[40] A lire sur le Facebook du grand gourou de l’UPR : facebook.com/topic.php?uid=367713397611&topic=14460 Voir aussi l’article de Rebellyon qui a déclenché la fureur de l’UPR contre la journaliste d’Article 11 : http://rebellyon.info/Attention-l-ultra-droite.html.

[41] Voir op. cit.

[42] Par xemple ici : comite-valmy.org/spip.php?article206

[43] Voir ici : agoravox.fr/auteur/jacques-richaud

[44] A lire ici : legrandsoir.info/analyse-de-la-culture-du-mensonge-et-de-la-manipulation-a-la-marie-anne-boutoleau-ornella-guyet-sur-un-site-alter#forum68540

[45] Voir sur son blog : stanechy.over-blog.com/article-5425588.html

[46] A lire ici : legrandsoir.info/iran-rapport-fmi-aout-2011.html

[48] Voir ici : delorca.over-blog.com/pages/Liens_vers_des_sites_amis-308804.html

[49] Voir ici : calebirri.unblog.fr/a-propos/

[50] A lire sur Le Post : lepost.fr/article/2009/12/17/1845533_anarchiste-a-tendance-desequilibre.html et sur son blog : mai68.org/spip/spip.php?article864

[51] Comme on peut le constater dans cet article, ou le mot sioniste et ses dérivés est comptabilisé pas moins de vingt-trois fois et mis à toutes les sauces, au service d’une analyse politique très pertinente : « Il faut bien savoir qu’indy-Paris a joué un rôle énorme dans la victoire contre le CPE en 2006. Mais cette victoire fut aussi une victoire contre l’antisioniste Villepin. […]En effet, à l’époque du CPE, Indy-Paris n’était pas totalement contrôlé par les sionistes. Ce qui fait que des antisionistes radicaux, comme moi, pouvaient poster à peu près tout ce qu’ils voulaient sur Indy-Paris sans être censurés. Surtout que j’avais très efficacement participé à la lutte contre le CPE, sans savoir que du même coup, je participais aussi à l’élévation et à l’avènement de Sarkozy, un sioniste très visiblement d’extrême droite, ce qui arrangeait bien les sionistes participant au comité de censure d’indymedia Paris ; car, pour eux, que Sarkozy soit très visiblement d’extrême droite, ils s’en foutaient complètement pourvu qu’il soit sioniste. […] La fermeture d’indymedia Paris a permis sa totale reprise en main par les sionistes. Et j’y suis maintenant insulté et diffamé chaque fois que j’y poste un texte en mettant un lien vers mai68.org pour indiquer la source. Les sionistes qui contrôlent Indy-Paris osent dire que je suis, et que mai68.org est, lié à l’extrême-droite ! Ils n’osent plus trop me traîter d’antisémite, car cette diffamation ne prend plus, surtout venant des sionistes. » etc., etc. A lire ici : mai68.org/spip/spip.php?article1657

[52] On ne compte plus les articles de Do sur la prétendue censure dont il serait l’objet. En voici quatre : lepost.fr/article/2010/04/22/2043716_voici-comment-mai68-org-a-contre-une-attaque-internet-massive-de-la-part-de-l-etat.html , lepost.fr/article/2010/04/08/2024008_mai68-org-est-il-censure-en-france.html , mai68.org/spip/spip.php?article1323 ,  mai68.org/ag/1604.htm

[53] On l’a découvert au moment de la polémique, où il n’arrêtait pas de spammer l’adresse de son site sur les forums d’Article 11. Voici l’article que lui a consacré LGS : legrandsoir.info/BD-Bush-Ben-copains-comme-cochons-par-AZIM-aux-editions-Paquet.html

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